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23/08/2012

Les vacances, une cure de rappel aux saints sacrements

Les vacances ont cette particularité de permettre d'échanger des idées avec des contemporains qui se révèlent trés vite conformes au modèle humain le plus répandu. J'ai eu en effet l'occasion de constater que de Lille à Lyon, ou de Perpignan à Rennes, le mode de pensée est le même, entraîné par un courant sans profondeur qui se manifeste démocratiquement à l'appel des grandes trahisons sous couvert d'évolution.

C'est ainsi qu'entre autre expression de la pensée délirante, m'a-t-il été donné d'entendre qu'il était opportun de simplifier l'usage de la langue française de façon à la mettre à la portée de tous. Ironie du sort, nous serions tous des naturalisés de souche à la mode facebook. Notre régression patente n'est-elle pas assez jouissive pour nos obsédés de la réforme ? La cause de cette contagion ? Les français auraient le don de compliquer leur idiome national sous l'influence morbide de leur inégalable esprit de supériorité. Il est vrai qu'en ce monde, il y a toujours d'impossibles élégances qui s'appliquent à vous corriger poliment. Dans un soucis d'évolution donc, il nous vient cette grande idée de brader notre héritage linguistique, et avec elle ce voile pudique de notre identité qui tombe si naturellement sur la volupté nue de notre esprit ténu.  Ce qui est beau déplait fortement au mental banal qui s'invente une réflexion en opposition afin de redorer son terne blason. Il en est même que l'excellence dérange si bien qu'ils n'ont pour toute ascèse que cette obsession de nivellement éradicateur, avec cette vocation jacobine d'effacer les particularismes constitutifs de nos spécificités propres. Et de quelle évolution est-il donc question ? Depuis Christ, même chanson. Destruction progressive de toutes les formes d'expressions émancipées. Annihilation destinée à pérenniser l'assise d'une société dogmatique toute portée sur l'établissement et la coexistence d'entités de remplacement inféodées à l'avènement d'un référentiel inversé. Le vatican des lettres impose sa toute puissance sur nos esprits malléables exercés au suivisme. L'académie française a de belles années devant elle. Loge la plus représentative d'une institution gâteuse et par nature viciée par son monopole usurpé du culte des saints. Elle est la cène où tous les apôtres de l'eucharistie s'attachent au sacrifice du verbe pour le règne de l'UN, centre de gravité du grégaire atavisme inhérent au monde animal et domestique.