12/03/2008
Femme dans la société
Parlons des femmes !! Je crois savoir qu’il y a un certain tabou à parler de la situation des femmes aujourd’hui. La plupart des hommes se confondent en compliments, admirateurs éperdus, éperdument hypocrites comme le sont tous les courtisans qui n’ont pas vocation à mouiller leur chemise pour régler un problème dont la solution nécessite une prise de position qui n’a pas le caractère séduisant et médiatique du nihilisme libéral ou du laissez faire libertaire. Ces hommes qui se disent aimer les femmes aiment en réalité un sentiment plus personnel que nature, et qui se rattache directement à l’idée qu’ils se veulent donner d’eux-mêmes. Idée peu contraignante dont ils font un usage immodéré au service du fétichisme de leur démission magnanime. Derrière de flatteuses paroles pleines de vide qui les dédouanent, les dispensent et les excusent, ils renoncent à servir le temple pour aduler une espèce d’utopie démagogique de marché. En définitive ils ne soutiennent en rien la condition féminine mais bien au contraire, l’abandonnent aux lourdes chaînes qui la condamne aux servitudes les plus triviales. Car, la question n’est pas de savoir si on les aime, si elles sont belles et si l’homme est infiniment homme devant l’idole, la question est de savoir la place de la femme aujourd’hui dans une société, les travers de cette dernière dont la femme est la victime obligée, et les moyens d’y remédier. Il ne s’agit pas de donner libre cours à quelques prouesses intellectuelles inutiles et fastidieuses, mais à dégager des idées fortes, autant dire, des vérités qui dérangent. Et en réalité, c’est bien ce qui dérange l’homme. Il n’est pas là encore question de dégager des responsabilités, mais il serait malhonnête de s'en remettre à la fatalité. Les faits parlent d'eux-mêmes. L’homme a déserté la femme pour se consacrer à ses propres désirs. C'est à dire qu'il a cessé d'être le preux chevalier qui relève le défi au moindre affront porté au symbole fort qu'a représenté la femme dans son imaginaire. Dans le même temps, la femme elle-même ne se sent pas liée à cette image trop pieuse, canalisée et passéiste de sa propre condition. Tout ce qui est destiné à relever le totem de la Femme mère de tout ce qui vit, est réactionnaire pour les uns, archaïque dans l’esprit de certains. A tout bien considérer, l'église n'est pas pour rien dans cette lassitude, avec ses idées arrêtées qui laissent peu de place à la féminité. Mais en réalité, la conception plus moderne dite libération ne serait avant tout qu’une prison dorée destinée à ôter à la femme les acquis dont elle fait siennes les pires représentations. En définitive, on retombe sans cesse dans ces clichés qui font que le nihilisme est source d’émancipation, et le respect, sectarisme et asservissement.
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