UA-66869334-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19/06/2008

Chaque époque a ses bûchers...

Chaque époque a ses bûchers. Celui dont les païens font encore les frais reste allumé en permanence. Mais il s’agit là d’un feu déjà ancien. On peut jeter un peu d’eau dessus. Ce monde est mort et enterré pour nombre d'européens décérébrés.Vous serez juste un peu farfelu pour le contemporain, ignoré par les missionnaires de la pensée cousue main, démon sans tête pour les champions du livre. Mais il existe d’autres bûchers de nos jours qui vous assaillent jusqu’à l’âme, alors que le feu à sa source est profane. Il s’agit là d’un feu violent, attisé par de séculaires intérêts qui gouvernent pour un temps. Un feu sans perspectives d'au-delà, pensé comme arme de destruction massive entre les mains de qui n'a d'autre dieu que son propre empire sur les hommes immolés tout feu tout sang. Promoteur d’un monde meilleur, d’un monde calculé pour duper les plus rétifs, Dieu fait homme se fait alors l’apôtre d’un morceau bien ordonné d‘énormités faites de postulats sans fondements, de contrefaçons justifiées au nom du bon sens commun. Aprés le christ, l'antéchrist et son catéchisme. Hier l'Empire romain, demain l'Europe, même linceul.

Entreprise industrielle de la pensée formatée, elle capte les énergies pour les recycler à destination d' un usage étudié. Les esprits ainsi manufacturés ont alors une vocation naturelle à valider les plus grossières piperies. En effet, l’homme moderne, relativiste et noyé dans le flux d’informations contradictoires, reviens tout naturellement vers les plus officielles vérités signées des plus beaux noms, ceux-ci garants des plus incroyables contrevérités. Ces derniers, dispensateur de bonnes leçons, jaloux de leur notoriété payée au prix fort de leurs renoncements conscients et inavoués, occupent le siège de l’orgueilleux censeur qui méprise toute vertu supérieure, tout mérite naturel qui ne soit pas le sien. Soucieux d’être utile aux ténors afin d’être habilité, il nie et méprise tout ce dont ils se sustente et crache sur la table de l’hôte dépossédé comme un perfide qui n’a jamais aimé d’autres patries que ses propres envies. Jaloux par nature, haineux par ricochet, fossoyeur par vocation, il n’a de cœur que pour lui-même en dépit des manifestations extérieures, versées dans l’humanitaire autorisé.

 

 

Alors, à quoi bon lutter dit l’homme, si la vérité n’est plus le nec plus ultras des hommes en titre qui font office de guides?

Eh bien tout simplement dit l’autre, parce que la vérité n'a pas besoin du savoir faire de l'homme pour être, et de ce fait, elle est inaltérable. Comme l’amour porté aux dieux, on ne peut ni l’ensevelir, ni la réduire sous une pluie diluvienne de recommandations. Peut importe qu’elle ne soit pas dans les livres, qu’elle ne soit pas dans toutes les têtes, elle doit vivre dans les cœurs des hommes sincères qui  chérissent un bien sacré. En dépit des époques, elle continue de vivre pour rejaillir un jour. Le jour où les contrevérités, toujours plus contradictoires et contredites tomberont d'elles-mêmes comme châteaux de cartes d’un jeu qui n’aura fait que nourrir des ventres, sans parvenir à corrompre les esprits de ceux qui font de la vérité, la vertu suprême, et du mensonge, le déshonneur le plus affligeant. Vertu suprême qui sur un plan profane, prend une dimension divine.