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11/02/2011

Le temps n'est pas méchant, la vacherie, c'est pas lui.

Pierre après pierre, il édifiait le monument de son être intime et, généreux de lui-même, prodiguait l’idéal de son éveil tendre au vieux monde environnant. L’âge d’or libérait son pollen. A cœur ouvert, il livrait les secrets d’un jardin d’enfant aux attraits luxuriants, et tournait la tête au monde en souriant. L’horizon pénétrait l’enceinte sacrée par toutes ses bouches et conjuguait avec le ciel le temps présent d’un amour parfait. C’était le domaine réservé où l’enfant exaltait son paradis ressenti, plongé dans l’univers sans terre où l’homme est aérien. Mais pressé de brûler son feu, il se consumait d’impatience.

 Survient l’amour comme un piège auquel on se laisse prendre au delà de toute raison. L’amour se présente alors comme l’alternative à une solitude qui ne vous donne rien que vous n’ayez pris, et se présente tout naturellement et sans arrières pensées aux espoirs insensés d’une humanité inquiète et pressée.

Et le temps passe à l’allure souhaitée. Et plus le temps passe, moins on est pressé.

Autant on édifie, autant les espoirs se brisent sur les écueils hérissés que sont les belles pensées qui corrompent ce monde, où l’âme est portée à subir l’outrage d’une violence mortelle et imperceptible. Ca n'est pas le temps qui est méchant. C'est la vacherie humaine qui nous fait chuter et contre laquelle on se relève sans cesse pour la plus grande gloire du plus modeste contre-pouvoir. Vivre avec audace, quel que soit le bilan de nos actions. Tenter dans le but d'agir, c'est tout l'intérêt d'une vie. Tenter l’impossible pour se forger un mental d’exception.

Aussi, en dépit de nos efforts pour vivre au milieu d'une nature humaine esclave de ses tares, il est une autre nature plus primordiale, plus impitoyablement légitime, et devant laquelle on s'incline avec respect. L'existence. En elle, tout commence et tout fini. En elle, on s'exalte puis elle nous quitte. En elle, vous avez beau construire écluse sur écluse pour gérer vos émois, dame nature reprend ses droits. Mais grâce à Harmonie, la flamme est toujours là et survie longtemps, car au delà de soi, on peut rendre à la vie ce qui l’origine par le transport de l’autre.

15:36 Publié dans philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | |

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