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27/04/2011

En l'absence des dieux, l'homme se fige

Les dieux ne participaient plus à la vie de l'esprit. Dans les coeurs, ils ne résidaient plus. Retirés à l'envi dans l’espace sensible d’une retraite bien choisie, ils semaient le nectar loin de nos cultures et de nos surenchères.

Sur terre, la misère n'était pas de leur fait. Jamais ils n'avaient eu la prétention tyrannique de tout administrer. Leur présence n'était pas remarquée, et leur absence  ne conduisait qu’à priver les esprits qui s’ignoraient, prompts à s’inféoder à une doctrine qui moulait l’âme dans le cœur durci de sa mécanique pensée. Les hommes s’en prenaient à Dieu, pauvre diable, ou ne voyaient que par lui, pauvres hommes, ou maudissaient l’humanité sans conscience pour ce qu’elle était, livrée à ses digestives torpeurs.

 

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