24/05/2011
L'amour, lutte d'influence
L’amour est une mosaïque subtile au sein duquel le tact politique participe à l’équilibre. La rivalité est incompatible, mais en revanche, la manœuvre permet à chacun de préserver la souveraineté de sa personnalité, afin de ménager les ressentis d’une intimité préservée. L’objectif est bien évidemment l’établissement de frontières garantissant l’intégrité et le respect de l’un et de l’autre.
Point de superpouvoirs pour imposer un canevas de fait, mais deux territoires indépendants, libres et fusionnels.
Une seule règle : Le contact doit rester permanent. Point de fuites. Point de capitulations. Beaucoup de diplomatie. S’exiler à loisir vers d’autres cieux, pour d’autres sons, sous l’influence d’autres sens, ne conduit qu’à briser la lyre et détruire le seul pont empruntable de l'idéale relation. Par ailleurs, se soumettre à l’arbitraire d’une doctrine revient à laisser se créer pour la fin des temps la menace d’une tête de pont et l’invasion sans rémission d’une indiscutable domination.
Le rapport de force et la pacification, ou l’esclavage et la tyrannie, telle est l’alternative pour conduire l’attelage de l’amour.
L’amour et la joute ne sont pas en rupture de ban. Ils sont de la même veine, d'un même sang, fouettés à tous vents de tout temps, de tout temps en est faite l’histoire.
Il n’y a pas de couples sans histoires.
14:15 Publié dans philosophie, poésie / Maxime Delettre | Lien permanent | Commentaires (0) |
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