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29/05/2012

Je suis un esprit reclus dans un espace sans fin

Ma piété filiale s’est éteinte à l'aube d'une longue éclipse. Les  statues sont restées de marbre et n’ont pas répondu à mes attentes. Je n’y reviens plus. Je préfère aux simulacres de l'amour facile, une mort naturelle qui ne tue point.

L’amitié ? Son culte a rendu l'âme sur le piètre autel qu'on lui consacre. Je n’ai rencontré que des succédanés qui m’ont forcé à l’ennui. Il faut dire que l’amitié est pour moi une bête sacrée. Je la connais, je la pratique en songe, et la garde au secret d’un ressenti qui ne s’en laisse pas montrer.  Les dieux me préservent des humanités évangéliques et décomplexées dont la passion malade surestime et dépouille le langage du cœur pour satisfaire l’avènement d’un nouveau code de l’âme. De ce que je suis, je ne lâche plus rien. Mon sanctuaire ne saurait trouver l’harmonie dans l’universelle incurie de cet être meilleur qui sévit partout. Vivre et penser avec son temps, c’est prendre pour argent comptant un modèle triomphant qui vit libre dans sa cage dorée interdite aux mauvais sujets. Qu’importe à l’homme, pourvu que l’âme aux enfers travaille à sa propre perte, dans l’infertile évolution qui plaît à Dieu, purgatoire où l'excellence affine son égo subtil.

Je suis d’un autre temps.  Un temps où les hommes cultivaient l’austère d’une vie sincère. Je suis un esprit reclus dans un espace sans fin où les âmes étanchent leur soif.

16:50 Publié dans philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | |

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