04/07/2012
Insulteurs prévenus / suivi de lettre aux transfuges
Caroline Fourest et Fiammetta Venner sont jugées pour diffamation et injures au tribunal correctionnel de Paris pour une biographie publiée en juin 2011 chez Grasset. L'éditeur Olivier Nora est également poursuivi. Sont visés par cette biographie Le Pen père, Le Pen fille et conjoint. On ne saurait que trop rappeler ce qui motive la plainte des Le Pen père et fille.
Les auteurs de l’ouvrage visé dépeindraient Le Pen père comme un personnage raciste, antisémite et cupide. Quant à la fille, elle serait dépeinte comme une fainéante aux capacités limitées, tout comme son compagnon utilisant un vocabulaire raciste. Pour couronner le tout, d'aprés "lefigaro.fr", parce que Le Pen père a choisi comme parrain pour sa fille Henri Botey, l’ « Emperereur de Pigalle », les auteurs se permettraient de lier le FN au grand proxénétisme. Enfin, les auteurs auraient utilisés d'anciennes interviews de la mère de Marine Le Pen, Pierrette, parues en 1988 dans les revues "Globe"et "Rolling Stone"où elle disait notamment que ses filles avaient été élevées par leur père dans un "antisémitisme primaire". [Cet épisode présenté dans le livre comme une "vengeance de Pierrette Le Pen au moment du divorce" permet manifestement aux auteurs d'en parler dans le but d'appesantir le portrait des personnes décriées tout en se dédouanant d'en faire une accusation. Caroline Fourest et Fiammetta Venner auraient presque eu de la compassion pour Marine Le Pen lorsqu'elles évoquent que celle-ci en aurait beaucoup souffert. On ne s'y trompera pas !!]
A cela s’ajoute la collaboration de transfuges du FN aigris et acerbes, comme peuvent l’être tous les transfuges de l’histoire.
Citons-en un à propos de la fille : « Je la trouve mal-élevée, dilettante, tire-au-flanc, désinvolte et hystérique ». « Un animal politique, la gamine ? Les bras m’en tombent. Un teckel aussi est un animal ». « Un potentiel ténor du barreau ? Laissez-moi rire. La gamine, c’est le Montebourg du FN ! »
Le tribunal se laissera-t-il envoûté par Mes Richard Malka et Georges Kiejman, animateurs d’un show ayant vocation à mettre tous les rieurs dans le camp des intellectuels qui font profession d’outrager. Même Stéphane Durand-Souffland, auteur d’un article du "figaro.fr" semble prendre bien du plaisir au jeu, au détriment de la plus élémentaire morale, allant jusqu’à considérer qu’il est quelque peu audacieux de poursuivre en diffamation des « essayistes » tel que Caroline Fourest et Fiammetta Venner.
Le tribunal jugera, mais je crains que la gravité des insultes ne soit fonction de la qualité des insultés !!
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Au passage, je tiens à laisser un message à l’adresse de tous les transfuges de l’histoire qui tuent leurs idéaux dés que l’homme perd son contrôle pour de plus bas instincts trop humains.
Moi aussi j’ai été pendant bien des années un grand militant du FN, responsable d’un arrondissement de Paris. Membre de la sécurité rapprochée (DPS). Mais parce que je ne demandais rien, je l’étais officieusement au plus grand bénéfice des officiels qui participaient aux rapports d'activités, et qui se plaisaient à vanter les résultats obtenus au prix de nos efforts dans leur intérêt propre. En effet, à l’époque, j’organisais les expéditions militantes avec une fine équipe de filles et de garçons dévoués. En leur compagnie, je passais mes nuits à coller des affiches alors que j’exerçais un métier le jour. Mais aussi, je vendais seul des journaux sur les marchés les plus exposés et boitais des tracts, assurais la sécurité des meetings, participais à la tenue des stands lors des manifestations diverses et variées.
Et que s’est-il passé ??? A l’époque, le FN avait encore le droit d’être représenté au salon du livre. Or, pour la première fois, j’ai demandé à un responsable du bureau politique une petite faveur : l’autorisation de présenter mon ouvrage autoédité sur un petit coin de table réservé aux écrivains engagés de ma sensibilité.
La réponse fut non seulement négative, mais j’ai subi un affront qui m’a meurtri. Lorsque je me suis indigné en faisant valoir (pour la première fois et à contre-coeur) que je n’étais pas sans me dévouer et qu’il était assez désobligeant de se voir exclu d’une manifestation où j’émettais le souhait d’exister, la grande dame fort en gueule, membre fondateur dont je tairais le nom, aujourd'hui transfuge à son tour, m’avait dit ne pas me connaître et ne pas me compter parmi les effectifs du parti. Je n’étais rien. Je n’avais officiellement rien fait. Je n'avais pas existé !!
Et bien voyez-vous transfuges, vous avez donné, vous avez eu, vous avez tout renié au point de vous associer avec la lie de la société intellectuelle française. Je juge sur acte. Ceux que vous insultez sont blanchis à mes yeux. Pour ma part, au contraire de vous, j’ai tout donné, je n’ai rien exigé, je n’ai rien eu, j’ai été injustement offensé, mais je n’ai rien renié. Je n’ai pas retourné ma veste, je n’ai pas œuvré contre ceux qui m’ont fait affront. Je reste fidèle après avoir surmonté mes désillusions !! Peut-être en effet faut-il être un "gens du barreau" pour voir ses actes reconnus. Avec pareille qualité, on peut même bien figurer sans prendre sa carte et faire la fine bouche. Moi je suis fils d'ouvrier, un coup de pied au cul pour mes prétentions, quoi de plus banal !! Mais je n'ai pas bougé, ferme sur mes positions !!
Je n'aime pas les transfuges, à plus forte raison lorsqu'aprés avoir été gratifiés d'une fonction honorifique, ils renient leur serment et défilent à la barre, trop heureux de lyncher publiquement la famille Le Pen. Sans retenue, ils sont prêts à soutenir les tenants d'une cause qu'ils ont jadis combattu, et ce, au détriment de leurs anciens amis outragés qui leur avaient jadis accordé leur confiance.
Ils sont le miroir de la vanité humaine.
16:53 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (1) |
Commentaires
Magnifique article c'est sans doute la seul choses sensé que j'ai vu de la journée, et pour cela Merci !! :)
Marie.
Écrit par : Dame de compagnie Evreux | 04/07/2012
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