11/10/2012
La démocratie, nouvelle religion de l'amour
La démocratie ne va pas sans liberté d'expression. Or, il est convenu de dire que nous sommes en démocratie. Le fait même qu'il ne soit pas convenu de le contester n'est pas sans m'évoquer un système en vase clos où il n'est pas permis de douter sous peine d'être désigné à la vindicte publique, en l'occurrence se voir cataloguer en ennemi de la République. Tout un chacun se veut convaincu de pouvoir tout dire, à condition j'ose ajouter, de n'être pas digne d'intérêt, ou bien encore feint d'en être convaincu par adhésion à je ne sais quelle idéologie dominante. En réalité, il n'y a jamais eu autant de citoyens qui n'osent dire ou penser sans risquer le bâton ou l'excommunication. L'évocation serait même circonstance aggravante. Le soupçon est partout le signe d'un malaise inavoué où le bien-vivre ensemble rime avec tais-toi et souris.
La démocratie ? On a pas pu faire autrement que nous la donner, tout au moins un succédané. Mais il est aisé de reconsidérer son essence en son nom et pour son bien, afin de réserver l'application des principes qui la fondent à une zone verte, pour mieux la mettre à portée du législateur sujet à tous les changements dans la droite ligne d'une politique régimiste et sacro-sainte, subordonnée à la bonne parole qui peut tout à la droite de Dieu.
15:18 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (1) |
Commentaires
Effectivement, la "Démocratie" ne se retrouve guère dans nos pays : qu'est-ce que ces systèmes politiques où l'on n'a - ad vitam eternam - que le choix entre deux formations politiques aux différences des plus minimes ? Républicains-démocrates pour la "démocratie suprême", travaillistes- conservateurs en perfide Albion, CDU-SPD outre-Rhin... Les pays du Sud paraîssent mieux lotis car avec plus de partis dans le jeu mais ce n'est qu'une apparence : UMP-PS, en France, par exemple et toute une intelligentsia qui pousse des cris d'orfraie lorsqu'un autre montre le bout de son nez. En Occident, la démocratie politique n'existe pas : tout au plus peut-on parler d'oligocratie, les mêmes nantis se partageant, pour leurs propres intérêts, le pouvoir. A quand le grand coup de balai ?
Écrit par : cepheides | 11/10/2012
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