29/04/2014
J’ai redessiné le monde à l’image de mes pensées
La vie d’un homme se métamorphose au gré des révolutions existentielles qui conditionnent et impactent son adaptation sensible. Se reconstruire à l’occasion d’un renouveau participe à la formation d’une nouvelle strate dans la continuité et la rupture avec l’ancienne composante qui lui sert d’assise.
Tout part d’en soi. D’un désir enfoui aux confins de l’esprit, et dont on veut faire jaillir le feu pour conjurer la pâleur d’un monde en exil. J’ai préparé mon mental comme un alchimiste fabuleux avec ses fioles emplies de potions subtiles aux couleurs mécréantes. J’ai distillé ce nectar et venin dans l’abîme de mes sens profonds pour y élever des montagnes aux contours harmonieux. Une nouvelle vie a pris forme à son propre appel. Je me suis fait pasteur et, sous des traits affermis, conduis un cortège dionysiaque en des contrées nouvelles où l’appétit des autres ne trouve pas matière à satisfaction. J’ai trouvé le repos. Les conditions idéales à une ascèse. Et pourtant, la tempête gronde en dehors de moi. Elle aspire mon esquif si léger mais sûr. J’ai donc mis les voiles au départ de mon île assiégée, car il me faut aller au devant de l’épreuve. Le cœur léger car je suis un homme deux fois né. Le cœur armé, car j’ai pris les rênes de mon père. Son épée et sa force se sont joints à moi au nom de sa volonté. Je suis l’invincible archange de ma renaissance alors que l’on me voulait mort. Je suis fort car j’ai désormais un coin secret où me ressourcer. Ma tanière de Zorro. Le juste équilibre est encore l’alchimie à réaliser. Le bon dosage de mes fioles. La petite note qu’il convient d’ajouter pour trouver l’harmonie. Le temps participe à mon œuvre. J’ai redessiné le monde à l’image de mes pensées. Car je dois tout refaire. Je l’ai réadapté dans l’espace irréel des autres où les sources ont leur lit. J’ai posé mes empreintes sur son sol inculte aux idées. Car mes pensées n’ont pas la moindre idée. Elles sont un réceptacle et n’ont point de buts à poursuivre, d'esprits à convertir, de public à séduire. Je retrouve enfin un peu de moi-même et un peu d’un autre en instance d’être. Et de tout ça, j’en attends beaucoup. Un peu, beaucoup, pas du tout. Pas du tout, c’est le monde fermé pour ceux qui ont trahi ma confiance et ma candeur.
16:45 Publié dans poésie / Maxime Delettre | Lien permanent | Commentaires (2) |
Commentaires
Ton monde, tu l'ouvriras pour d'autres.
Écrit par : Carine | 30/04/2014
Qui sait ??
J'apprécie ta sollicitude
Maxime
Écrit par : Maxime Delettre | 30/04/2014
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