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25/04/2016

Les Anglos-Saxons ont un curieux sens de la démocratie

La présidente du Front national Marine Le Pen, que le camp favorable au Brexit veut faire interdire d'entrée au Royaume-Uni, s'est défendue de vouloir y faire de "l'ingérence" contrairement, dit-elle, à Barack Obama, qui a plaidé pour un maintien des Britanniques dans l'UE.

Gisela Stuart, coprésidente de la campagne officielle "Vote Leave" en faveur d'une sortie de son pays de l'UE au référendum du 23 juin, a écrit à la ministre de l'Intérieur Teresa May pour lui demander de "refuser l'entrée" de la présidente du parti français d'extrême droite, qui soutient le Brexit, à cause de "ses opinions extrémistes".

"Je lui pardonne beaucoup, parce qu'elle est pour la sortie de l'Union européenne, elle est contre l'Union européenne. Mais enfin, elle reste une socialiste. Les socialistes ont toujours eu un léger problème avec la démocratie", a ironisé lundi matin sur France 2 Mme Le Pen.

"Je m'étonne qu'elle n'ait rien dit pour la venue de M. Obama qui, lui, est venu faire de l'ingérence dans les affaires de la Grande-Bretagne. Je ne vais pas faire d'ingérence. Si j'y vais, j'irais pour parler de la nécessité pour les peuples de se déterminer par rapport à l'Union européenne", a expliqué Mme Le Pen.

 "Je plaide pour que chaque peuple de l'Union européenne ait la possibilité d'avoir accès à un référendum, de pouvoir dire ce qu'il pense de ce qu'est devenue l'Union européenne. Alors que M. Obama est venu pour menacer la Grande-Bretagne, ce qui semble-t-il n'a choqué personne", a-t-elle insisté.

Le président des Etats-Unis a plaidé pour le maintien des Britanniques dans l'UE lors d'une visite à Londres la semaine dernière. Le vice-président du FN Florian Philippot avait alors dénoncé une "ingérence" du chef de l'Etat américain.

Interrogé dimanche par l'AFP sur les propos de Mme Stuart, M. Philippot a indiqué que Mme Le Pen avait été "sollicitée pour aller soutenir le camp du Brexit".

Large succès de l'extrême droite en Autriche

La présidente du Front national (FN) Marine Le Pen a qualifié lundi le large succès de l'extrême droite au premier tour de l'élection présidentielle en Autriche de "prise de conscience" des peuples européens contre l'UE, qui devient selon elle "le sens de l'Histoire".

"Dans énormément de pays d'Europe, il y a une très forte poussée des mouvements patriotes. Ca devient le sens de l'Histoire", s'est félicitée Marine Le Pen sur France 2.

"Il y a clairement une prise de conscience de la part des peuples européens que l'Union européenne est en réalité une structure de soumission des peuples, une structure antidémocratique, qui n'a respecté d'ailleurs aucune de ses promesses ni en terme de développement économique, ni en terme de protection à l'égard des flux de migrants", a ajouté la présidente du FN.

"Le FPÖ, qui est l'allié du Front national au Parlement européen, vient d'enregistrer une victoire inattendue puisqu'elle n'était pas prévue par les sondages et tout à fait spectaculaire. Je l'ai félicité évidemment de ce résultat", a conclu l'eurodéputée.

Le candidat du parti FPÖ, Norbert Hofer, a obtenu 36,4% des voix au premier tour de l'élection présidentielle en Autriche, réalisant le meilleur résultat de cette formation depuis la guerre dans une élection nationale en Autriche. Les partis social-démocrate et conservateur réunis au sein d'une grande coalition depuis 2008 sont pour la première fois éliminés. M. Hofer affrontera au second tour l'écologiste Alexander Van der Bellen (20,4%).