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22/01/2010

La religion fait peur

La religion est devenue une arme de mort. L’âme conquérante a tué l’âme contemplatrice. Aux temps heureux du paganisme, si la politique s’associait à la religion, c’était l’expression vitale et dynamique d’un peuple qui s’accordait à donner au civisme une dimension religieuse. Désormais, Dieu, quel que soit son nom barbare est le seigneur inflexible d’un esprit de conquête aveugle et sourd, jaloux et sanguinaire. De nos jours, la religion fait peur. On sait bien vers quel sorte de conflits nous conduisent la vérité unique et suprahumaine qui s’érige en constitution.  Le christiannisme, qui se donne une figure d’ange après avoir bafoué la vie, n’est pas un rempart contre un péril grandissant dont il a le même fondement. Au contraire, les reculades perpétuelles du pape sont le signe d’une trahison bien orchestrée. A bien y réfléchir, il était opportun de mettre un repenti à la tête de l’église pour accepter toute sorte de compromissions, et livrer ses goys résignés à l’abattoir. Les peuples peuvent mourir, pourvu que la doctrine survive, dut-elle partager la soupe avec Satan, fiancé d'Europe, dont elle est le suppôt parmi d'autres suppôts. La croix ne s'opposera pas au croissant et à l'étoile au nom d'un occident qui n'ose affirmer son identité qu'à travers une religion universaliste, et qui privilégie ses liens sacrés avec tous les monothéismes existants, fussent-ils des chevaux de troie. Je ne serai pas, en tout cas, le croisé bien illuminé qui s'imagine sauver un monde en perdition derrière un emblême qui reste le symbole du démantellement d'une société dont la piété avait une vocation pacifiste. Le christiannisme a marqué le début d'une ère nouvelle par la mort de cette entité particulièrement remarquable. Il serait assez cocasses mais non moins révélateurs qu'elle se pose en rempart opportunément, pour sauver son oeuvre tant chérie d'un occident décadent qui ne pense qu'à se renier ou exprimer des doutes.

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