15/06/2012
Le français ou l'individualisme en pleine lumière
Le français est un personnage de roman, mais l’histoire nous en dresse un portrait plus réaliste qui s’affranchit des contes pour enfants.
Toujours divisés, individualistes et contradicteurs, les français n’ont jamais su constituer le ciment d’une unité considérée comme une sous-marque de fabrique. En cela, ils sont aidés par les systèmes et régimes qu'ils se sont choisis. Je ne parlerai pas des jeux d’alliances et mariages d’intérêt d’une monarchie imposée d'abords chrétienne pour la circonstance, mais principalement de ces rivalités incessantes dont la République est prodigue avec ce vice non dissimulé des belles pensées pleines d'arrières-pensées qui excusent toutes les manoeuvres et exactions.
Outre cette vieille opposition entre Catholiques et Protestants que l’on doit à la religion nouvelle, on notera bien d’autres divorces avant mariage auxquels la religion n’est jamais étrangère, et dont la République exploite une lecture nihiliste contre une nation incapable de tuer ses démons, éternellement revancharde et incapable de surmonter ses mécaniques oppositions. Opposition entre Bourbons et Orléanistes, Républicains et Monarchistes, Exploiteurs et Exploités, Dreyfusards et Antidreyfusards, Pétainistes et Gaullistes, Droite et Gauche, Nationaux et Mondialistes (et sa déclinaison Laïcité et Islam), avec cette nouvelle donne d’un citoyen du monde venu prêcher la bonne parole dans l’esprit figé et ringard des autochtones rétrogrades et consanguins.
Existe un facteur aggravant. La vertu s’excuse d’être vertueuse, et la lâcheté s’expose sans gène comme une toison d’or pour servir d’exemple à nos enfants, conditionnés sans relâche afin d’obtenir ce précieux sésame : le brevet de républicanisme.
Pour l’homme de convictions, il n’existe pas de diplômes et la République plaide l’isolement afin de ne pas affoler le poulailler des élites attachées à leur label.
10:09 Publié dans histoire et politique | Lien permanent | Commentaires (0) |
Les commentaires sont fermés.