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09/11/2012

Les Agrionies d’orchomène

Les Agrionies d’orchomène sont une fête dionysiaque de la Grèce antique. La légende fait remonter l’origine de cette fête aux Minyades, les trois filles de Minyas. Dans cette légende le principe féminin domine, Minyas étant le fils de Poséidon. Minyas était fort riche et, parmi les grecs, passe pour avoir été le premier auquel ait été nécessaire la possession d’un « trésor », ce qui signifie que "la gestation du principe féminin arrive à son terme".

De quel crime les Minyades sont-elles les protagonistes ?

Les Minyades ont refusé de rejoindre le cortège des suivantes de Dionysos. Elles furent donc frappées de folie par le dieu. La « folie » des mythes est en réalité l’expression d’une émulation divine ayant pour finalité une mise en mouvement, une mise en présence de l’élément divin originel en l’expression de son efficience provoquée. Dans leur folie, les Minyades démembrèrent alors le fils de l’une d’entre elles, ce qui symbolise l’effective manifestation de l’élément "masculin/feu" consacré par l’élément "féminin/eau".

Les Minyades sont en effet le principe divin humide (eau) originel, primordial, statique et conservateur, en somme dans l’œuf. Dionysos, lui, symbolise le principe divin mâle, le feu, la semence, l’action. Pour peu, on verrait en son action brutale les convulsions de l’accouchement. On retrouve ainsi le rapport si connu gestation / accouchement. Or, le principe divin originel est toujours rétif à l’union avec cet autre nature divine si antagoniste, précurseur, et qui force au changement. C’est pourquoi face au refus des Minyades, les hommes portent le deuil dans cette légende. On les appelle les « cendrées » (couverts de suie). Bien évidemment, cette fête se déroule la nuit, ce qui symbolise le monde en gestation dans l’œuf. On ne parlera pas de précréation, ce terme étant une ineptie. Or, lors de cette fête, il était courant d’arracher le lierre, symbolisant l’emprise de l’élément féminin/eau (terre) sur ce qui tente de s’extraire de son sein. Le prêtre de Dionysos poursuivait alors les femmes quand ce ne fut pas l’inverse, puis celles-ci faisaient semblant de chercher Dionysos et disaient qu’il s’était réfugié chez les Muses, puis festoyaient ensemble en se lançant des devinettes.

12:11 Publié dans religion | Lien permanent | Commentaires (0) | |

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