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15/11/2012

L'union européenne a depuis longtemps franchi la ligne rouge !!

L’unification de l’opposition syrienne a fait la une de la presse pendant quelques jours. Les pays du golfe et la ligue arabe se sont dépensés sans compter pour parvenir à cet objectif concret qui n’est qu’un trompe l’œil, alors que l'Occident exercait les pressions d'usage. Une fois le cocktail explosif dans le shaker, Paris et Washington se sont alors empressés de reconnaître la légitimité de la nouvelle coalition afin de conjurer l'image peu respectable du terrorisme et donner du sens à la formule désormais célèbre d'un printemps arabe. En effet, les pays occidentaux ont fait de l’unification de l’opposition une condition pour lui livrer des armes.

Le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius a donc tout naturellement indiqué jeudi que Paris allait saisir l’union européenne pour lever l’embargo sur les livraisons d’armes défensives. On a vu en Libye ce qu’à donné tout ce qui est de l’ordre de l’action défensive, plus qu'abusive !! Le vice-ministre syrien des affaires étrangères Fayçal Mekdad a dénoncé une position "immorale" de la France. Il a en outre affirmé que "cette ingérence flagrante dans les affaires intérieures syrienne viole la charte des Nations unies." Mr Mekdad a en outre accusé la France d'être "responsable de la mort de milliers de syriens" en apportant "un soutien financier et technique aux terroristes."

Or, la Russie a averti jeudi les pays soutenant la coalition d’opposition syrienne contre le président Bachar-al-Assad qu’il commettraient une « violation grossière » du droit international s’ils fournissaient des armes aux rebelles.

Le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Alexandre Loukachevitch a dit à ce propos :

" Une aide étrangère à l’opposition, qui mène une lutte armée contre le gouvernement légitime, est une violation grossière des normes fondamentales du droit international. » Et il ajoute : « Dans la déclaration des principes du droit international (…), il est en particulier indiqué que nul Etat ne doit organiser, aider, financer des actions armées destinées à renverser par la violence le régime d’un autre Etat. "

Mais on se posera l'inutile question de savoir : à quoi bon avertir ce concert des nations focalisées sur leur feuille de route, puisque celles-ci ne jouent qu'une seule et unique partition au mépris d’un dialogue constructif, et surtout au mépris du respect des règles fondamentales du droit qui, s'il n'est pas soumis à interprétations, est contourné grâce à de fallacieuses mesures (comme donner des soi-disant armes défensives à des groupes armés qui en feront un usage offensif), et ce pour protéger des populations civiles dont ces derniers n'ont cure, populations civiles qui font les frais de la devanture dans tous les cas de figure.

Dans tous les cas de figure justement, il sera fait ce que cet ordre mondial intransigeant aura décidé, au nom de son bellicisme sans garde-fou (les observations des russes sont ignorées), qui nous fait douter de sa légitimité à dicter la marche du monde !!

Mais, est-il permis de douter de la légitimité de cette union pour ne pas dire coalition contre l'ennemi désigné ?? Qu'est-il encore permis de dire au nom d'une liberté confisquée dont il nous est accordé un succédané, à condition de se montrer résigné, pour ne pas dire soumis et réprimé !!

Commentaires

Le régime d'Assad est une "dictature" laïque et c'est TOUJOURS préférable à n'importe quelle dictature religieuse (comme celle qui s’instaurerait en Syrie si le régime actuel était renversé). L'Occident devrait soutenir Assad. Point/barre !

Écrit par : cepheides | 15/11/2012

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