24/07/2013
14/18 / 14 juillet et j'en passe, rien à fêter sous le ciel républicain
Si les poilus de 14/18 pouvaient voir aujourd'hui leur patrie et le désaveu de la classe politique pour cette France qu'ils chérissaient. France repliée sur elle-même auraient l'impudeur de dire nos politiques dopés au suivisme, si leurs langues n'étaient liées au déni de leur trahison refoulée. Nos inconditionnels républicains se gardent bien de mêler nos victimes à leur grande braderie. 14/18, inacceptable boucherie dont la république n'est même pas honteuse. La république qui a toujours baigné dans le sang de ses fils, livre aujourd'hui l'héritage transmis par nos sacrifiés, aux appétits présents et à venir, pour le compte d'une éradication commanditée par l'utopie d'une terre promise et confisquée.
Républicains, saints des saints amnésiques adeptes de la bonne parole intransigeante et doctrinale. Ont-ils bien lu tous les chapitres de leur livre d'histoire ?? 10 000 tués, 4000 à 5000 par noyades (que Jean-Baptiste Carrier appelait la déportation verticale), guillotinés, fusillés, massacrés à Nantes en 1793/1794. Que dire de la célébration de « mariages républicains » consistant à attacher les condamnés deux par deux (de préférence un homme avec une femme, nus) avant de les jeter à l'eau. Jean-Baptiste Carrier, ce républicain pur jus, forme une brigade de police politique, le groupe Lamberty, ainsi qu'un corps d'hommes déterminés, appelé la « Compagnie Marat », ou les « hussards américains » (du fait de la présence dans leurs rangs d'anciens esclaves ou colons de Saint-Domingue), qui multiplient les exactions. Je n'ai pas le coeur de décrire les horreurs perpétrées par ce français sur des français, femmes et filles violées au cours d'orgies, enfants massacrés ou guillotinés, nouveaux-nés empalés.
Louis-Marie Turreau, criminel de guerre, chargé par le gouvernement révolutionnaire d’aller réprimer le soulèvement vendéen. Entre 20 000 et 40 000 personnes périssent en quatre mois. Relevé de ses fonctions, puis jugé, il sera finalement acquitté. Il est sur la liste des bénéficiaires de la croix de Saint-Louis, mais meurt avant qu’elle ne lui soit remise au cours d’une cérémonie. Selon la forte expression de Gérard Walter, « son nom déshonore le côté Est de l'Arc de Triomphe. »
En effet, son nom est gravé sur la 15 ème colonne du monument bien connu.
Le général Westermann, surnommé « le boucher des Vendéens », écrivit au Comité de salut public une lettre restée célèbre : « Il n’y a plus de Vendée, citoyens républicains. Elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l’enterrer dans les marais et les bois de Savenay. Suivant les ordres que vous m’aviez donnés, j’ai écrasé les enfants sous les sabots des chevaux, massacré les femmes qui, au moins pour celles-là, n’enfanteront plus de brigands. Je n’ai pas un prisonnier à me reprocher. J’ai tout exterminé. Un chef des Brigands, nommé Désigny, a été tué par un maréchal-des-logis. Mes hussards ont tous à la queue de leurs chevaux des lambeaux d'étendards brigands. Les routes sont semées de cadavres. Il y en a tant que, sur plusieurs endroits, ils font pyramides. On fusille sans cesse à Savenay, car à chaque instant il arrive des brigands qui prétendent se rendre prisonniers. Kléber et Marceau ne sont pas là. Nous ne faisons pas de prisonniers, il faudrait leur donner le pain de la liberté et la pitié n’est pas révolutionnaire. »
Que vous diront les républicains d'aujourd'hui ?? Ces hommes, de triste mémoire, étaient plus révolutionnaires que républicains ?? Il est vrai que les républicains d'aujourd'hui n'ont plus grand chose de révolutionnaire, et une mémoire bien choisie !!
14 juillet 1789, fin de la monarchie absolue, abolition des privilèges. Les sujets sont devenus citoyens.
14 juillet 2013, avènement de la république absolue, institution des privilèges inavoués, avec nouvelle société d'ordres basée sur des critères de fortune, là où la société d'Ancien Régime reposait sur une idéologie et une tradition. Les citoyens sont redevenus sujets, taillables, corvéables, et même jetables depuis les récents accords sur l'emploi. Ils sont cependant devenus citoyens du monde, au point de tout perdre, jusqu'à l'essence de leur être et l'intégrité de leurs traditions.
Je ne serai jamais républicain. Ce vocable me porte au coeur. En réponse à quoi, les républicains ont pour coutume de vous qualifier de fasciste. Jadis, vous étiez plutôt qualifié de brigand. C'est pourquoi, lorsqu'un républicain parle de tolérance, il y a anguille sous roche !! L'habit de saint ne témoigne que d'une absence d'opposition signalée. Mais en dépit de l'impunité des crimes proscris et impunis, jugés nécessaires par la force des choses, l'opposition ne sera jamais morte. On est esclave de soi quand on mange dans la main de celui que l'on craint. Pareillement, quand le clergé n'a plus besoin de l'inquisition, les âmes ont rendu l'âme.
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