10/01/2014
L'antisémitisme, il est où ??? Dans la bouche de l'accusation inquisitrice !!
La question Dieudonné est un cauchemar car aucun commentateur n'ose évoquer le grossissement des faits par peur de déplaire et perdre tribune. Tout un chacun se réfugie derrière l'évangile d'un esprit républicain sacro-saint qui nous conduit immanquablement à accepter que la parole ne soit libre que sous condition. D'où le diagnostic évident d'une liberté d'expression soumise au canon d'un modèle humain politiquement encarté au système policé, qui balise les voies empruntées par nos esprits certifiés conformes.
Le fait est qu'il existe des personnalités qui pratiquent la provocation dès qu'il y a, sous quelque forme, restriction à la liberté d'expression. Ils ne sont en rien antisémites, mais vitupèrent de ne rien pouvoir dire qui ne soit agréé, ou s'agissant d'une communauté plutôt qu'une autre, au nom d'une icône intouchable gardée en son sanctuaire.
Les historiens qui ont montré leur opposition à la loi Gayssot ne seraient-ils donc pas dans la République ?? Quelques centaines d'années nous ramènent à ces masses de gens qui se sont fait brûler ou torturer pour hérésie. (L'église n'a d'ailleurs jamais rendu compte !!) Sous d'autres latitudes certes, ces malheureux n'admettaient cependant pas que leur soit prescrit une conduite en matière de pensée, que leur soit interdit l'emploi de termes prétendument associés au malin, d'être accusés sous le coup d'une suspicion, ou d'être associés à toutes les calamités auxquelles ils étaient étrangers par le jeu sordide d'une volonté délibérée. Notre traumatisme émanant de la seconde guerre mondiale a des références plus récentes qui avivent d'autant plus les flammes d'un bûcher que les âmes peinent à toujours devoir montrer le passeport sans tâches d'un brevet de bonne conduite. Aujourd'hui, on en arrive à penser que revendiquer une liberté d'expression totale, c'est faire aveu d' antisémitisme. Le malin, bien malin qui sait me le décrire et m'en dire sur lui. Il est protéiforme.
Que peut-on dire ou ne pas dire ???
Alors comment nous est-il encore permis de raisonner ?? On finit par ne plus savoir ce qui est bien ou mal, légal ou illégal, convenable ou inconvenant. A titre d'exemple, qu'y-aurait-il à dire de ces quelques lignes de Stéphane Hessel, soutient politique de François Hollande en 2012, ardent défenseur des droits de l'homme et militant pour la paix et la dignité, ancien résistant, lorsqu'il proclame s'agissant du sionisme : « C’est cette conception de la singularité juive qui explique selon moi l’évolution dangereuse de l’État d’Israël. Si un peuple quelconque, mettons les Pakistanais, avait décidé de s’implanter en Afghanistan, qu’aurait-il pu arriver ? Ce peuple aurait certainement fait du tort aux tribus afghanes, mais des Afghans, sur le long terme, seraient devenus pakistanais ou, inversement, des Pakistanais seraient devenus afghans, il n’y aurait pas eu de séparation nette entre les deux peuples. Alors qu’un tel brassage des populations est inconcevable dans l’imaginaire des Israéliens et, disons-le, des Juifs. Il leur est impossible d’admettre que les autres puissent partager avec eux ce quelque chose de fondamental qu’ils considèrent comme exclusivement leur. »
Gilles-William Goldnadel, sioniste convaincu n'avait pas apprécié pareille prestation. Moi, je l'aime bien Gilles-William Goldnadel. Avocat que l'on peut qualifier de sioniste de droite, il n'a pas la langue de bois. Il est le seul invité politique à la télévision à s' être exprimé intelligemment s'agissant de Dieudonné. "Sécuritaire", "réactionnaire" et partisan d'une "révolution conservatrice", il ne manque pas de panache. L'historien Jérôme Bourdon le décrit comme un "militant proisraélien radical", ainsi que Michel Tubiana, président d’honneur de la "Ligue des droits de l'homme", qui le décrit comme quelqu'un de "fanatiquement, obsessionnellement, pro-israélien". Quant aux auteurs du livre OPA sur les Juifs de France (2006), ils l'accusent quant à eux de " [flirter] parfois avec la nouvelle droite, tête pensante de l'extrême-droite. [Il est effectivement difficile d'associer la "nouvelle droite" avec la droite classique dite républicaine qui n'a pas d'idées !!) Mais aussi, en 2010, Gilles-William Goldnadel déclarera que le véritable danger antisémite ne vient plus, en France, du Front National mais des jeunes musulmans de banlieue et de leurs "complices", "les altermondialistes en keffieh". Je ne le trouve donc pas logique avec lui-même lorsqu'il affirme qu'un Juif qui voterait Front national se fourvoierait".
Alors, l'antisémitisme, il est où ??? N'est-il pas dans l'imagination collective ou l'obsession maladive d'un système oppressant sous pression en pleine dépression ??
Gilles-William Goldnadel : (article lefigaro.fr)
Gilles William Goldnadel : n'ayons pas peur de poser la question blanche
16:38 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (0) |
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