Il faut que vous sachiez...

Il faut que vous sachiez, chers camarades français, compatriotes et témoins de notre indéfectible unité devant l’histoire… si la victoire ne devait pas jaillir des prochaines élections... elle jaillira sans le moindre doute aux heures voulues... elle est déjà dans le regard haineux de nos adversaires paniqués, et bientôt résignés à devoir renoncer à leur vile emprise. Le pouvoir établi fait trembler les âmes sinistrées. Il ment en s’aidant de tous les corps rémunérés qui se signent avec entente ou abnégation. Mais plus les jeunes générations arrivent, et plus irrésistible est notre ascension. L'appareil d'Etat reviendra alors en des mains plus dévouées aux intérêts fondateurs de notre nation, à des esprits plus prompts à servir le droit et la raison au service d'une authentique révolution salutaire. Le temps n’est rien lorsque l’on sait la victoire inéluctable. Inéluctable oui, car nous sommes fatalement conduit à inviter la bourgeoisie à plus de modestie, et considérer le peuple comme le corps le plus emblématique et vital de la nation.

Avec le populisme, entendez l'écoute des aspirations du peuple, souffle un vent de liberté. La classe politique unanime montre un mépris cinglant à ceux qui servent le peuple de la plus soucieuse façon contre l'internationale muée en mondialisation.

L'Hydre de Lerne ne survivra pas à l'appel des peuples. 

 

Hommage à Adil Rami

« La France Black-Blanc-Beur, la France de toutes les Frances, moments de communion fraternelle transcendant tous les clivages, toutes les oppositions, toutes les haines », ainsi nous est dispensée une dimension politique du football à la Pierre-Louis Basse. On nous convie, non, on nous exhorte, point, on nous met en demeure d’exprimer cette envie de vivre ensemble, partager, communier avec la grande illusion que les faits démentent à longueur de temps !! « C’est pas la guerre qu’on veut, c’est vivre ensemble.... » nous berce la plume d’un chroniqueur zélé sous la houlette du staff système. Mais cet évangile ne dispense pas du purgatoire, à qui n’a pas les moyens d’évoluer en des endroits sereins. Et le ciment frais se fissure déjà.  Car imposer un modèle n'a jamais été fédérateur, et la bienpensance, qui ne voit que par elle, est génératrice de clivages forts, pour bilan des tensions vives. La réalité est qu’il n'y a pas de communion populaire dans le foot système et ses composantes factices... Il y a un effet de foule galvanisé par le mercantilisme bon teint qui envahit les esprits en quête d'un sensationnel surfait… il y a juste un gros paquet de fric à la solde d'une idée dissolvante et racoleuse, portée par des stars/émirs aux antipodes du peuple glouton et addict aux coms... Mais qu'à cela ne tienne, la déception d’un échec sera de courte durée. Alors que groupies retournent bosser, les vacances sont bien là pour nos stars système, une fois passée l’invitation à l’Elysée… Laurent Koscielny s'est même prit l’envie de faire la bise au boss des boss, Paul Pogba, arborait des lunettes de vue à montant or, alors que Lucas Digne faisait tranquillement éclater sa bulle de chewing-gum !! Peu importe pour Hollande qui tente d’effacer le souvenir du 49/3 pour passer en force la loi travail. La com est passée. Vive la France.

Des 23 bleus, seul Adil Rami est venu le lendemain saluer les supporters rassemblés devant l’hôtel et échanger quelques mots avec eux. Ces bleus qui avaient si peur de décevoir leur public français les ignorent désormais à souhait !! Face aux caméras, devant l'Elysée, certains feront cependant la démarche, sourire en option. Obligé !! L'aristocratique élégance n'est plus un fait français. La France a perdu… regardez ces joueurs pas fair-plays du tout, qui, lors de la remise des médailles après le match, ne se la laissèrent pas mettre à leur cou, fâchés de n’être pas à l’honneur. Mais on les encense quand même !! On les adule !! On les remercie en aveugles. L’image d’une autre France, loin de cette communion tant vantée avec ce peuple un peu gentil quand même.

Lot de consolation cependant pour Antoine Griezmann, meilleur buteur du tournoi, qui s'est vu remettre le Soulier d'Or adidas de l'UEFA. Il lui en eut fallu deux pour aller saluer les supporters persévérants un peu bonasses.