03/11/2007
La réaction païenne
De tous les ouvrages qui abordent avec sérieux la lutte à mort entre le paganisme et le christianisme, celui-ci m’a réellement convaincu. L’auteur, Pierre De Labriolle, ne prend pas position, mais lorsqu’il cite les érudits et sages protecteurs des anciennes religions dans leurs confrontations avec les exégètes chrétiens, on est très vite édifié !! On trouve d’un coté le bon-sens et le raisonnement bien campés sur une assurance sans faille, et de l’autre, le soucis de justifier l’avènement d’une nouveauté pleine de contradictions mais si attractive pour le modeste sans esprit critique. Mais on est surtout atterré de constater que la justesse d’un raisonnement, que la démonstration éclatante d’intelligence et de finesse ne peut rien contre la folie mystique qui se répand comme feu de forêt, attisé par une propagande frénétique, nouveau concept en soi et progrés s’il en est !!
Grâce à ce livre, on réalise l’extraordinaire résistance d’un monde auquel on tente de râvir non seulement la dignité, mais l’âme, en exploitant l'espérance, en dénigrant le passé pour mieux vanter l'idée d'un progrés annoncé, mirage que l’on nous présente aujourd’hui encore comme un modèle auquel on doit tout sacrifier. Une religion forte d'un Dieu qui peut tout, passé maître dans l'art d'émouvoir et qui ne souffre pas la contradiction. Mais à quoi bon réfléchir lorsque l’on ne nous demande pas de comprendre mais de croire. Croire pour ne point voir cette manipulation collective qui commande et menace au besoin. Regardez seulement comme le monde peut sembler nu à ceux qui ne veulent fleurir l'idole, qui ne veulent ressentir qu'à travers la pensée figée d'un stéréotype voulu, attendu qu’ils ont mis leur volonté avant celle des dieux.

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02/11/2007
L'émotion, don ou magie?
Le don est la résultante d’un certain développement de l’être, une manière d’appréhender l’inconnaissable et intransmissible efficience d’une plénitude atteinte, mais qui échappe encore et pour toujours à l’explication, à la connaissance telle que l’intellect la conçoit. Le don de clairvoyance par exemple est une « optique » qui n’est pas que réflexive, mais bien davantage émotionnelle. Par l’émotion, on apprend plus que dans les livres dans la mesure où l’on ne se perd pas, dans la mesure où il n’y a pas d’erreur possible puisque ses manifestations ne sont pas affaire d’interprétations. Quand je dis « on apprend plus », je veux dire que l’approche intuitive est plus indispensable que ne l’est l’identification de celle-ci bien que la connaissance soit non seulement utile mais aussi nécessaire. L’émotion est un peu le fil d’Ariane de l’homme interpellé. Peut-être parce que celle-ci est d’une nature qui ne doit rien au modèle pensé qui s’impose et s’imprime dans les esprits interactifs évoluant dans une époque donnée!! Car, l’émotion prend racine bien au delà d’une réaction spontanée qui découlerait de l’activité pensée. Elle est en tout cas une voie qui permet le contact avec l’âme du monde et dont les dieux animent et gouvernent la trame. L’émotion est un pont qui vous amène sur la rive de votre choix, vers le monde qui vous enchante, et dont la nature est l’image réfléchie de votre beauté intérieure au cœur même des divines échappées. L’émotion. N’a t’elle pas en elle-même tous les attributs de la magie, lorsque développant ses dons au delà d’elle-même, elle est en phase avec l’âme de laquelle elle vient et vers laquelle elle va.
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31/10/2007
L'esprit entravé
Tout ce qui fige la pensée par l'édiction de règles est dogmatique. La loi est dogmatique, les droits de l’homme sont dogmatiques, l’internationale démocratique est dogmatique, les religions révélées sont dogmatiques. Certes, les règles sont nécessaires pour conduire la vie citoyenne des hommes dans l’intérêt de tous. Le contenu même de ces règles peut au demeurant être louable. Mais il en va tout autrement de l’intimité recherchée avec les dieux. Même si celle-ci suppose une conduite irréprochable, même si la vertu est une évidence qui n’a besoin de code, elle n’est pas sujette à des impératifs moraux, à des règles établies. Nul besoin de statuer sur ce que l’homme doit être, et libre à lui de choisir le moyen d’accéder à ce qu’il a vocation à être.Toute observation de l’esprit à une loi morale étrangère à sa propre aura ne peut que nuire à l’essor de l’âme. La foi part de soi et ne transite par l’autre qu’au diapason d’une approche sensible intraduisible. Toute tentative visant à matérialiser l’enchantement se réduit à de simples projections de l’esprit. Le paradoxe de l’âme est qu’elle est ancrée en permanence dans l’espace généré par la vie de l’esprit tout en étant plus fugitive qu’une ombre dés qu’elle touche à celui-ci. Pour permettre l’interpénétration ou plutôt l’osmose, il faut que l’esprit transcende la nature « formelle » que l’on imprime sur elle, au delà du piège mortel de la pensée pure, de la vérité vraie. Il faut se libérer de toute entrave, avoir sur le monde un regard neuf affranchi de toute prescription destinée à homogénéiser l’homme élevé au rang de moderne, gavé d’espérance pour souffrir dans sa chair. Retrouver la flexibilité qui permet le détachement tout en ayant soin d’apprendre d’autrui tout en restant soi-même. Se faire violence au besoin pour sauvergarder l’originalité qui nous distingue et favorise la communication ainsi que le respect. On ne peut prêter aux dieux une volonté régimiste voir conjoncturelle de conduire le pieu serviteur des dieux à la stricte observation d’orientations politiques extraverties, voir de clichés culturels dévoyés qui font allégeances au déracinement et au reniement d’une raison d’être réduite à l’image de ce que sont nos temples dévastés.
15:45 Publié dans politique et religion | Lien permanent | Commentaires (0) |
30/10/2007
Le monde des hommes
Aujourd'hui et pour toujours, méfie toi des hommes.
Marche droit et ne te renie jamais. Mais garde toi de tout dire qui ne soit tout sourire. Ne soit l'otage d'aucune âme vile. Gage sur la prudence et n'oublie pas de vivre au delà du regard des autres.
Si un jour le sacrifice te commande, par tous les dieux, face que ton âme soit la seule autorité dont tu tires le mot d'ordre. Rien ne doit te contraindre si ce n'est les contraintes matérielles de la vie courante.
C'est pour une raison de vivre que l'on sacrifie le meilleur de soi, non pour un devoir moral que la haute société pilote, et dont le copilote est un profiteur. La liberté est dans le coeur, l'indépendance dans l'esprit. Ceux qui l'ont en bouche ne sont que des serviteurs.
09:20 Publié dans petite phrase, idée sage | Lien permanent | Commentaires (0) |