24/09/2012
Faute de consultation, l'immigration n'est pas une obligation
Extrait d'un article de "liberation.fr" :
Après les déclarations de Marine Le Pen sur l’interdiction du voile et de la kippa dans la rue, Jean-Marie Le Pen a clôturé, samedi la première journée de cette université d'été à la Baule avec une conférence sur l’immigration. Devant près d’un millier de sympathisants et de cadres frontistes, très longuement acclamé à son arrivée sur scène, le président d’honneur du Front National s’est livré pendant près d’une heure à une dénonciation de l’immigration particulièrement dure, la rendant responsable de toutes les crises subies par la société française.
Déficits des comptes publics, des comptes sociaux, crise de l'école, insécurité et délinquance, voire risques sanitaires accrus, tout est dû, selon lui, à la présence massive des immigrés sur le territoire national. Jean-Marie Le Pen considère désormais que «le service des maladies tropicales qui avait pour but d’accueillir les ex-colons soignent désormais les colonisateurs . « Ce sont des civils sans armes potentiellement plus dangereux qu’une armée. Il est urgent de mettre fin à cette immigration de peuplement», a déclaré le vieux leader d’extrême droite. Pour lui, «à nos portes, au sud de la mediterrannée, 200 millions de musulmans sont une menace sérieuse». Il considère que «l’islamisme est le fils aîné de l’immigration».
«La vraie question qui se pose pour le peuple français est celle de son appauvrissement et à moyen terme de sa survie» a poursuivi Le Pen pour qui «l’immigration est devenue une invasion et comme toute invasion elle connaît ses traitres et ses collaborateurs». Une situation dont Jean-Marie Le Pen rend responsable «la droite qui est la principale responsable de la décadence française avec Giscard et le piteux Chirac». Pour le reste, Jean-Marie Le Pen a repris les propositions habituelles du FN. A commencer par la suppression du droit du sol parce que «quand une chèvre naît dans une écurie, ce n’est pas pour cela qu’elle devient un cheval».
Note personnelle : Entourée de ses disciples arborant ostensiblement leur croix chrétienne, Marine Le Pen a demandé poliment à la communauté juive de consentir à un petit sacrifice concernant le port de la kippa dans les lieux publics. La tonalité n'est pas la même lorsqu'il est question de foulards ou de burqas. A l'évidence, il y aurait entre chrétiens et juifs un intérêt commun à s'entendre sur une question de civilisation qui touche au religieux par la voie du politique. Dans le camp tricolore, les petits soldats de Christ ménagent un allié de circonstance en ces temps incertains où Dieu même est chahuté entre les mains des destins malins. Mais il n'y a pas d'alliés fiables parmi les fidèles serviteurs d'institutions religieuses qui parrainent les doctrines cosmopolites et universelles. Pour ma part, je me détourne à souhait des subtiles manoeuvres que les conquérantes vocations mettent à profit au nom de la foi. Les faits parlent d'eux-mêmes. Aujourd'hui plus servile que jamais, la religion chrétienne s'est historiquement imposée par la contrainte. Forte de ses légendes passées redorées, elle se présente aujourd'hui comme étant l'héritage des générations qui nous ont précédées, bien souvent converties par crainte du châtiment, sous le règne de l'intérêt, ou sous l'emprise du commandement des usages en vigueur. Et gare à celui qui ne souscrit pas à cette idée convenue que sanctionne le temps. La religion juive est, au contraire exclusive et nullement messiannique. Elle s'est donnée la faculté d'imprimer sa voix depuis une sphère différenciée riche de toutes les influences, sans que cela bouleverse la suprématie de facade de la religion chrétienne vouée aux masses et aux dénis. Quant à la religion musulmane, il faut parler sans ambages, elle est avant tout messiannique et remplit progressivement l'espace à occuper dans la coquille vide de cette république soumise au chantage de la diversité régnante et contraignante, au bénéfice d'un pseudo patriotisme évangélique et calculateur qui prospère sur les traumatismes ressurgis de notre passé, et reconduits sans fins.
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