13/12/2012
L'Etat bafoue la laïcité par l'intermédiaire de l'école
Dans les faits, l’Etat, par l’intermédiaire de l’école, bafoue la laïcité au mépris de la sensibilité et de la liberté de conscience parentale, tout comme celle de l'élève. En effet, on constate un apport important d’enseignements bibliques qui s'apparentent à une éducation religieuse, dans des cours n’ayant pas vocation à cela. L’année dernière, au nom de la syntaxe, j'ai vu les enfants étudier la bible en cours de français, alors qu’il existe pléthore d’écrivains de toute époque pour satisfaire notre soif d'apprendre, et pour notre plaisir. J’ai donc manifesté ma vaine désapprobation. On m'a répondu qu'Homère était également au programme. Mille grâces. Sauf qu'Homère, on se garde bien de mettre en lumière l'aspect religieux !! Innocente manière de tuer encore une fois cette religion mille fois assassinée. Or, cette année, les cours de musique reprennent le flambeau. Partant du moyen-âge avec sa musique sacrée et profane, jusque là rien d'anormal, nous voilà catapulté au XIX ème siècle avec le « Requiem de Gabrielle Fauré ». A cette occasion, ma graine de païen se voit obligée d’apprendre le passage suivant :
« Veni, veni Emma-----nuel
Captivum solve I-----sraël
Qui gemit in exi-----lio
Privatus Dei Fi-----lio
Gaude, gaude! Emma-----nuel
Nascetur prote, I-----sraël. Amen
Traduction : Viens, viens Emmanuel. Libère le captif Israël. Qui gémit en exil. Privé du fils de Dieu. Réjouis-toi, réjouis-toi ! Emmanuel. Naîtra pour toi, Israël. Ainsi soit-il. » Petite précision du cours, de musique!! (Emmanuel veut dire : le dieu avec nous. Le prophète Isaïe a annoncé la naissance d’Emmanuel (fils de la vièrge Marie), comme étant le sauveur, le messie attendu ; hors, c’est Jésus qui est né.
Fadaises, inepties que tout cela. Et qui va nous sauver, nous, de ces incessantes incantations d’un autre temps, de ces divagations mortifères, lorsque, pour couronner le tout et pour mieux nous astreindre, on voit poindre une initiation à l’Islam en milieu scolaire au nom du principe d'universalité?
Pour ma part, je garde en mémoire les victimes de cette doctrine de l'amour méchant que l'on nous présente en habit blanc.
Je me suis donc plaint au principal du collège, qui, comme un escargot dans sa coquille, s'est retranché derrière ce sacro-saint programme scolaire et l’intégrité d’un prof vétéran en la place. Ce à quoi, je lui répondais que si je ne pouvais contester le bien-fondé d’un programme émanant de l’institution que l’on sait, et loin d’attenter à l’intégrité du personnel missionné pour sa mise en application, je m’insurgeais avec la dernière énergie contre cette obligation inique et sans intérêts donnée à un élève d'une école laïque d' apprendre par cœur un texte religieux, note à la clé. Un zéro pointé serait une entorse à la laïcité qui serait intolérable. Comme est intolérable cette volonté insensée qui heurte ma sensibilité et celle de tout citoyen libre en sa conscience. Affaire à suivre, affaire classée !! Jusqu'à la prochaine fois.
Mon fils rentrerait avec un zéro, il ne serait pas sanctionné, par moi, mais nous le serions tout de même, par cette laïque société si attachée à ses valeurs interchangeables. A coups de zéros pointés, l'inquisition se met en marche !!
14:56 Publié dans éducation religion | Lien permanent | Commentaires (0) |
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