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30/05/2014

A mon père / ad patres / avril 2014

A mon père,

Forgé par lui-même dans l’acier ciselé

Les coups les plus durs ne l’avaient entamé

Seul, entier, tenace et brûlant de survivre

Rien ne lui fit peur que mental ne délivre

La vie acharnée telle harpie l’éprouvait

Mais bras ferme de mon père jamais ne pliait

Rien ne pouvait réduire le feu de sa forge

L’esprit bien trempé que le monde dégorge

J’ai connu modeste à l’envie effacé

Un père qui ne m’a jamais rien reproché

Je lui trouve en l’âme le plus beau des avoirs

Si les dieux ont pesée, prompts à leur devoir

Ils auront à cœur de lui donner à voir

Son absence me punit d’être regimbeur

Dont le feu attisé n’avait point la chaleur

J’enrage si fort de n’avoir pas su dire

L’amour vibrant au son doux de ma lyre

Combien je suis fier d’être sa force neuve

Héritier d’un diadème, force humilité

Le cœur sur la main, que point d’autre n’abreuve

Je désaltère mon âme, bois à sa santé

Car où il est pensée, son corps n’est pesant

Au crépuscule de sa vie, cœur lui était gros

Devoirs d’homme accomplis, renaissait l’enfant

Sa tendresse exprimait enfin son brûlot

Jetait bas son armure, guerrier endurci

Léger comme la brume, partait sans souci

Amertume n’est pas reine en nos âmes recueillies

Je pense à mon père au printemps reconduit

29/05/2014

Que n'étais-je, amour aveugle, perdu à la vue

L'amour a rompu les amarres et loin du coeur

Il a jeté en mer toute trace de bonheur

Dans les bras du néant, j'ai trouvé un sentier

Parti comme une ombre, et sans être éclairé

En mon âme reclus, je me suis replongé

Si longtemps nous étions devenus étrangers

Sur une île, loin de moi, elle était exilée

Nu et vierge de moi-même, je suis allé léger

J'ai profité de son sommeil pour l'approcher

J'ai mis en les draps chauds de mon âme maîtresse

Toute l'adresse de mon art pour la bien réveiller

Au feu de mes baisers, je l'ai senti brûler

Mon désir nu lui  a paru si épuré

Elle m'a laissé l'aimer en son intimité

En elle, inspiré, j'ai la joie d'un marié

Pour que de nos étreintes, mon désir renaisse

J'ai mis mes doigts dans ses cheveux filants d'étoiles

J'ai caressé son corps délié comme une effluve,

J'ai trouvé en l'inodore la pudeur des sens

Et dans l'or de ses sens, un trésor sans voile

Je me suis laissé, ivre, envahir par elle,

Ivre mon inconnu, cramponné à ses ailes

J'ai trouvé en son ciel quelqu'un d'autre que moi

Qui parcourait mon esprit, et gravait mes émois

J'ai cherché en ce monde l'amour éperdu

Que n'étais-je, amour aveugle, perdu à la vue

Il était en mon âme, amante résolue

 

28/05/2014

Quand l’humain sera chasseur et non gibier

Je suis tout feu tout flamme. C'est ma façon à moi de tout brûler pour conjurer. Comme un autodafé. Je ne me retourne pas sur un passé mort et vivant témoin de mon être si rudoyé par une certaine fatalité. Je m’attèle à l’humain épris d’un rêve qui défie les entraves du réel apparent. Et l'humain n'est pas seulement humain, ou bien peut-être l'est-il trop. L’humain comme animal que l’on surprend et qui disparaît dans la nature salvatrice d’une plénitude où j’aime à me rendre spontanément. J’apprends comme Tarzan à vivre dans la jungle des sentiments. Je cris en écho de mon âme. Seul entend l'animal en ce monde qui se dérobe à l'idée d'être senti par tous. De liane en liane, j’explore la diversité qui se donne à voir en et au-delà de cette dense végétation. Je lève les poings vers le ciel. Le réveil sonne et je cours travailler. Je serre les dents et desserre les poings. Je retournerai à mes lianes quand l’humain sera chasseur et non gibier.

10:02 Publié dans philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | |