23/09/2011
Hommage aux serbes du nord du Kosovo
Les serbes du nord du Kosovo ont un grand courage. Faiblement soutenus par Belgrade sous pression, ils ont dressé une quinzaine de barricades afin de bloquer les routes menant à la frontière, lien vital avec la Serbie dont ils dépendent. Mais la police kosovar aidée par la Kfor et Eulex manoeuvrent contre cette résistance désespérée.
Le pouvoir kosovar de Pristina est inconditionnellement soutenu par la communauté internationale.Tout ça au nom de la démocratisation de la région !! Balivernes !!
Le déploiement de douaniers représente une tentative des autorités kosovares d'imposer leur contrôle dans le nord, dont la majorité serbe rejette la proclamation d'indépendance du Kosovo. La Serbie elle-même ne reconnaît pas l’indépendance du Kosovo proclamée en 2008. Le Kosovo est sa province méridionale.
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L'orgueil fait carrière
L'orgueil fait carrière chez tout homme incapable de sacrifices, incapable d'oeuvrer contre lui-même pour détourner le regard des autres. Le carriériste, focalisé sur son égo, n’a paradoxalement aucun empire sur lui-même. Son assurance est un leurre prémédité astreint aux artifices transmis pour le bien-être des sens, là où la pensée s’’attache à faire de l’esprit l’univers séducteur d’attitudes empruntées. Son excellence n’est que l’aboutissement d’une maîtrise parfaite au service d’une pratique exclusive pour le luxe frivole d’une satisfaction garantie. Pourtant, dans son fort intérieur il n’a jamais grandi, et cache son nanisme derrière la carte maîtresse d’un théâtral tempérament qui lui donne des airs de grandeur. Son âme noire, prisonnière de ses nomenclatures, voile son visage pour cacher l’image déformée de sa nature morte en quête d’un graal travesti. Il ne peut se départir d’une vanité soumise au labarum de sa pensée matérialisée en orgueil invétéré. Son approche est perverse. Jailli de ses eaux mortes, il enfonçe le dard de l’amitié, pour mieux jauger de haut ce qui coule de source et alimente le cœur des forêts profondes. Pour lui, rien n’est plus purifiant que prêter à la vertu le pouvoir subtil de l’esprit malin dont l’expression exhumée trahit le jeu des travers humains. Tous ses déshonneurs trouvent leurs justifications dans les mobiles élémentaires et alimentaires d’une fin en soi. Tout lui est bon pourvu qu’à l’être le paraître ait raison. Un caractère sympathique où les valeurs cardinales ne trouvent aucun port d’attache, empêchées, perdues dans le marécage pestilentiel de leur contrefaçon. Une violence toute en pensée dont l’objet n’est pas de la nature pensée, mais du règne animal. Quoi de plus affligeant lorsqu’il affecte une justice dont il est le héraut et l’administrateur, lorsqu’il regarde le monde comme une matière à pensée dont il irrigue le flux vers la terre inféconde de ses mobiles cachés. Apôtre de sa propre réflexion, il donne à ses orientations force de loi et légifére sur la recevabilité d’une contestation par nature mal fondée. Toute l’étendue de sa personne converge vers les gorges étroites de son esprit, où livrées aux torrents de l’orgueil, les fluides pensées se brisent dans un ressac perpétuel . Bientôt, les traits d’un vieux se signalent sur le visage d’enfant qui a perdu la pureté et l’innocence pour l’ingrat privilège de l’orgueil coupable.
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21/09/2011
L'éclipse du sacré, un monde en perdition
Extraits et fragments de l’ouvrage d’Alain de Benoist
« L’éclipse du sacré » :
La thèse qui sera soutenue ici est que la disparition du sacré est à mettre directement en relation avec la diffusion d’une religion judéo-chrétienne caractérisée par l’identification de l’être à un Dieu (qui n'émane pas du monde), la dissociation de l’être et du monde, et le rôle particulier qu’elle donne à la raison (au nom du principe de raison).
Thomas d'Aquin : "Il n'y a rien de plus grand que la pensée rationnelle, sauf Dieu." (Preuve de l'existence de Dieu par l'exercice de la raison)
...La création du monde par Dieu implique une séparation ontologique irrémédiable. (A propos de Dieu)Il n’est pas une émanation du monde, et la création du monde n’ajoute rien à sa perfection... Le fond du monothéisme biblique, c’est son dualisme constitutif. Dieu et le monde ne sont pas un. (Il en est de même pour le cosmos) Le cosmos est distinct de Dieu. Par là, le cosmos se trouve en effet vidé de toutes les forces vivifiantes que le paganisme antique y voyait se manifester et advenir à la présence... La nature n’a plus par elle-même quoi que ce soit de sacré. Elle devient muette... La bible ne s’intéresse plus à l’être des choses, c’est à dire à ce que sont les choses à partir de leur origine propre, mais à ce qu’elles sont à raison de leur origine en Dieu. Le fondement du réel n’est plus intérieur et consubstantiel au réel, mais rejeté à l’extérieur du réel. Il n’est plus une dimension, invisible, du monde, mais relève d’un autre monde. Le monde, dès lors, n’est plus le lieu par excellence de la vérité (alétheia) prise en tant que dévoilement. La vérité prend le sens moral d’une conformité aux préceptes divins. Le monde, n’ayant plus rien de sacré en lui-même, ne pouvant plus être pensé comme totalité, est paradoxalement rabattu tout entier du côté du profane.
Nietzsche : « La démarche chrétienne consiste à poser des absolus tels que, rapportés à eux, tout le réel sensible ne puisse qu’être dévalué, et comme doté d’un statut inférieur d’existence »
En tant que créateur du monde, Iahvé n’est pas tant générateur d’un ordre harmonieux du cosmos que puissance à l’état pur. Il est le Tout-Puissant...
Le fait premier reste la dissociation inaugurale. Toute l’histoire de la Genèse est une histoire de séparations. La création remarque Leo Strauss, consiste « à faire des choses séparables ». Partout où le paganisme établissait des ponts, des liens, le monothéisme de la bible établit des fractures, des ruptures, qu’il est interdit à l’homme de combler. Iahvé interdit les « mélanges » :entre le ciel et la terre, entre les hommes et le divin, entre les humains et les autres vivants, entre Israël et les autres nations »
C’est donc très logiquement que le monothéisme de la Bible s’affirme d’emblée contre toutes les religions « cosmiques » qui intègrent l’ordre humain et l’ordre divin dans une même harmonie générale que le rite et le sacrifice ont pour objet de « recréer » périodiquement. Dieu jaloux, Iahvé s’élève contre l’inacceptable concurrence que lui font les « idoles ». S’instituant lui-même comme épurateur de ces dieux païens que les prophètes décrivent comme boschet, « ordure », il instaure en matière spirituelle le régime du parti unique. Les autres dieux sont exclus, rejetés dans le néant : « Iahvé est le vrai Dieu, et il n’y en a pas d’autres »(Deutéronome 4,35). Leur existence est intolérable (Exode 20,5 ;Deutéronome 5,7), leur anéantissement est licite (ainsi subsidiairement, que l’extermination de ceux qui les honorent). Ainsi se trouve légitimé le génocide des âmes non conformes. Contre les cultes païens, reposant sur une conception traditionnelle du sacré, Iahvé exprime sa haine : « Je hais, je méprise vos fêtes, pour vos solennités, je n’ai que dégoût. Vos holocaustes et vos ablutions, je n’en veux pas. Vos sacrifices de bêtes grasses, je ne les regarde pas. Délivre-moi du bruit des cantiques, que je n’entende pas le son de vos harpes ! Mais que le droit coule comme l’eau et la justice comme un torrent qui ne tarit pas ! » Le droit et la justice ne relèvent plus d’une nature(phusis) qui advient à la présence sous l’horizon du sacré, mais d’une vérité morale qui trouve sa source dans l’autre monde...
Toute forme de religiosité "naturelle" ou cosmique, qui sanctionne et exalte la co-appartenance de Dieu et de l’homme au même être, tout culte rendu aux « dieux mythiques » est dénoncé comme idolâtrie. Et l’ «idolâtrie », c’est d’abords le sentiment de sacré qui magnifie le lien entre l’homme et le monde. De l’interdiction de l’idolâtrie, le judaïsme a pu dire qu’elle « équivaut à toute la Torah ». Elle fait en tout cas partie des lois noachides, c’est à dire de ces lois dont le judaïsme exige l’observance même de la part des non-juifs... Mieux vaut être athée qu’idolâtre !! A ceux qui violent les lois noachides, Emile Touati va jusqu’à dénier le statut d’être humain : « Ceux qui ne respectent pas ces lois élémentaires, on ne peut même pas dire que ce sont des hommes. Et la mission du peuple d’Israël, c’est d’établir partout les lois noachides, c’est de faire en sorte que partout ces lois soient respectées. »
La bible affirme avec vigueur que le divin n'étant pas de ce monde, ne saurait relever du faire-voir.(Exode33,20)-(Deut.4,12) La parole de Dieu s'oppose ainsi à toute image. Au Sinaï, Moïse dit: "Dieu vous a parlé du milieu du feu; vous avez entendu le son des paroles, mais d'images, vous n'en avez pas vu, seulement une voix"(Dut.4,12) C'est que voir et entendre n'ont pas dans la bible la même valeur. La différence symbolique entre les deux modes de perception est en effet significative. La vue fait porter le regard sur le spectacle du monde, où l'unité ne se donne à saisir que comme rassemblement d'une pluralité toujours changeante. l'ouïe renvoie plus directement à l'invisible, mettant hors médiation à l'écoute d'une parole qui se veut une.
Heidegger attribue le "dépouillement des dieux" à cet oubli de l'être dans lequel il voit l'acte constitutif de la métaphysique occidentale (et du principe de raison)... Se trouve alors posé, au coeur de la foi, un principe de raison qui va progressivement se découvrir comme antagoniste de la foi.(Condamnations chrétiennes de la libido sciendi)
A.W.Schlegel : "Le christianisme a anéanti le sentiment de la nature. C'est pourquoi le mécanisme domine dans la physique moderne." La science classique s'origine d'une volonté d'appréhension exacte d'un monde désormais objectivé, radicalement soumis à un homme qui, en tant qu'il est porteur d'une raison reflétant l'intellect divin, se trouve du même coup légitimé à se poser contre lui... Dichotomie entre l'homme et le monde, qui laisse l'homme libre de déchaîner sa volonté de puissance en s'instituant "maître et possesseur de la nature"...
Peu à peu, on en vient à penser qu'une chose n'est vraie que pour autant qu'elle est intégralement rationnelle, calculable, saisissable dans le registre de l'exactitude. Ce que Friedrich Geog Jünger a appelé la "perfection de la technique" n'est autre que cette complète calculabilité des choses transformées en objets, que présuppose la validité universelle du principe de raison. La technique moderne se dévoile ainsi comme un faire-produire, comme une hermeneutique au nom de laquelle tout savoir requiert le monde au nom de la puissance de calcul. Dés lors, "toute nouvelle connaissance devient un moyen d'imposer une nouvelle servitude à la nature."
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20/09/2011
Tristane Banon : J'ai eu peur du pouvoir
Article "ouest-france.fr" :
actuDet_-Tristane-Banon-sur-Canal-+-Qu-est-ce-que-j-ai-a-...
09:54 Publié dans Faits de société | Lien permanent | Commentaires (0) |
19/09/2011
Fête de l'Huma, une bien triste mascarade
La fête de l’Huma fait dans l’humain cette année. Avec son livre-programme « L’humain d’abords », Mr Mélenchon nous a préparé un communisme humaniste oublieux de son passé dans un jardin d’ Eden plein de beaux fruits en veux-tu en voilà. On garde l’ Europe, on garde l’ Euro, on dit à tout un chacun qu’il faut partager, et Bruxelles se défend de croquer la pomme destinée à d’autres faims. Mais que veut Mr Mélenchon en somme? Une dictature du prolétariat comme institution d'un poste d'ingénieur en chef de la révolution mondiale au sein d’une Europe remixée ? Sauf que si l’on en croit Bakounine en 1872, ce miroir aux alouettes mènerait inéluctablement à l’asservissement des masses. Substitution d’une dictature par une autre au bénéfice de la lutte des classes.
Mr Mélenchon, notre bon tribun copain va bientôt nous chanter « Renaud ». Pourtant, lorsqu’il se fâche, j’y vois la caricature d’un saignant jacobin ressurgi des plaies du passé.
« Résistez, résistez », « Non, ce n’est pas l’immigré qui prend votre pain, c’est le financier » a t’il lancé à la foule, qui a répondu en écho « Résistons, résistons »
Que du beau monde à la fête de l’Huma. Yannich Noah était présent, mais aussi certains ténors du parti socialiste. Yannick Noah que l’on nous montre toujours comme la star préférée des français !! On ne m’a pas consulté !!
Seulement voilà. Si le communisme français ne s’est jamais repenti pour les crimes si nombreux et monstrueux de son internationale sous toutes ses formes, puisqu’il ne ressent aucune espèce de mal-être en rapport à ce dont il se réclame, que doit-on penser de ce qu’il projette de faire demain avec le sourire ?
D’aucuns diront que l’étude du communisme est complexe de pars ses multiples facettes et nécessite une approche plus « distanciée ». On m'en dira tant!! Ce qui revient à dire que tout en se réclamant de cette même idéologie, si on ne se dit ni léniniste, ni stalinien, ni maoïste, si l’on part du principe que Pol Pot n’est qu’un épiphénomène historique indépendant, ainsi et ainsi soit-il, le communisme dont on se réclame a zéro mort sur la conscience. Les historiens de France sont particulièrement indulgents envers ce monstrueux héritage du passé qui a triomphé grâce aux armes de l’occident. Il se gardent bien de méditer sur l'à propos de leur tolérance ou silence complice. Ils sont les garants du mythe politique et résistantialiste du communisme sauveur du monde et qui ne peut donc être à la fois triomphal et criminel.
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