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31/08/2012

D'où je parle, personne n'écoute, c'est bien

J’ai appris de grandes choses avec le temps si fugitif qui m’a conduit à un retrait pur, simple et résolument définitif par rapport aux hommes neufs, étoiles sans firmament, jouisseurs stéréotypés, farauds, crâneurs, vantards et charlatans, éperdus devant la cathédrale rayonnante de leurs reniements incessants. Et quand je parle des hommes, pardonnez ce vocabulaire mesdames, vous êtes concernées, au grand dam de notre impératif de conformité aux préceptes égalitaires de l’uniformité.

Une philosophie prend alors forme sur un plan mental où le recul permet une meilleure approche en évitant les écueils de la réflexion spontanée. Un détachement n’est cependant pas synonyme d’indifférence, et gardant les pieds sur terre, je côtoie la mine satisfaite des parfaits civilisés. Ils plastronnent. Ils sont singulièrement gentils et particulièrement modestes, appliqués à se conformer à la pensée préfabriquée qui leur sert de passeport dans toutes les têtes disciplinées. Je les regarde passer, maîtres d’un univers si étroit que les dieux n’ont point sourcillé à son évolution brutale. Le cœur me serre. Cette formidable aberration passera comme une vaine dépression, une parenthèse pleine de regrets, si prompt à se refermer que le temps n’en sait compter. Une parenthèse sans comparaison avec l’éternité dont la terre n’est qu’un chantier sans cesse renouvelé. Sans m’attarder je regarde, car je suis un papillon, et je vole où les vents me portent, fidèle à la vie sans lendemain qui me va si bien, et plus je prends de la hauteur, plus les humains sont petits, l’air de rien.

14:57 Publié dans philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | |

24/08/2012

L'épuration, amnésie nationale

Voici un article bien ficelé par Didier Pineau sur l’épuration sauvage (1944). Celui-ci présente opportunément un ouvrage de Philippe Bourdrel, « devoir de mémoire » que j’ai lu moi-même et dont je garde l’empreinte à jamais dans mon cœur nauséeux et mon esprit traumatisé.

L'épuration sauvage

Au jour où fleurissent un millier de plaques commémoratives sur les murs de la capitale à la mémoire des années noires de l’occupation et celle de la semaine de la libération, n’est-il pas capital de rendre justice à la vérité ? Devoir de réconciliation !!

Il n’y aura pas de plaque commémorative prés du square de l’avenue de Choisy (XIIIe), là où deux cents personnes furent incarcérées et torturées et une trentaine exécutées d’une balle dans la tête entre le 20 août et le 30 septembre 1944 par un groupe de résistants FTP (Francs-tireurs et Partisans, organisation de résistance du PCF). Les auteurs de ces exactions, qui jetaient ensuite dans la Seine le corps des suppliciés avec un pavé de grés autour du cou, furent acquittés en 1955.

10:45 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (2) | |

23/08/2012

Les vacances, une cure de rappel aux saints sacrements

Les vacances ont cette particularité de permettre d'échanger des idées avec des contemporains qui se révèlent trés vite conformes au modèle humain le plus répandu. J'ai eu en effet l'occasion de constater que de Lille à Lyon, ou de Perpignan à Rennes, le mode de pensée est le même, entraîné par un courant sans profondeur qui se manifeste démocratiquement à l'appel des grandes trahisons sous couvert d'évolution.

C'est ainsi qu'entre autre expression de la pensée délirante, m'a-t-il été donné d'entendre qu'il était opportun de simplifier l'usage de la langue française de façon à la mettre à la portée de tous. Ironie du sort, nous serions tous des naturalisés de souche à la mode facebook. Notre régression patente n'est-elle pas assez jouissive pour nos obsédés de la réforme ? La cause de cette contagion ? Les français auraient le don de compliquer leur idiome national sous l'influence morbide de leur inégalable esprit de supériorité. Il est vrai qu'en ce monde, il y a toujours d'impossibles élégances qui s'appliquent à vous corriger poliment. Dans un soucis d'évolution donc, il nous vient cette grande idée de brader notre héritage linguistique, et avec elle ce voile pudique de notre identité qui tombe si naturellement sur la volupté nue de notre esprit ténu.  Ce qui est beau déplait fortement au mental banal qui s'invente une réflexion en opposition afin de redorer son terne blason. Il en est même que l'excellence dérange si bien qu'ils n'ont pour toute ascèse que cette obsession de nivellement éradicateur, avec cette vocation jacobine d'effacer les particularismes constitutifs de nos spécificités propres. Et de quelle évolution est-il donc question ? Depuis Christ, même chanson. Destruction progressive de toutes les formes d'expressions émancipées. Annihilation destinée à pérenniser l'assise d'une société dogmatique toute portée sur l'établissement et la coexistence d'entités de remplacement inféodées à l'avènement d'un référentiel inversé. Le vatican des lettres impose sa toute puissance sur nos esprits malléables exercés au suivisme. L'académie française a de belles années devant elle. Loge la plus représentative d'une institution gâteuse et par nature viciée par son monopole usurpé du culte des saints. Elle est la cène où tous les apôtres de l'eucharistie s'attachent au sacrifice du verbe pour le règne de l'UN, centre de gravité du grégaire atavisme inhérent au monde animal et domestique.

09:56 Publié dans Linguistique | Lien permanent | Commentaires (1) | |

17/08/2012

BLOG EN VACANCES

Bientôt de retour !! Mon fiel n'attend que ça !!