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01/06/2012

Le plagiat, un épouvantail à moineaux

J’ai pu me rendre compte à quel point les gens de plume s’inquiétaient de voir leurs créations plagiées sur le net. Je comprends leur angoisse. Loin de moi l’idée d’en faire critique. Nous sommes en effet la proie des vautours alors que les marchands à l’affût vous proposent en guise de protection, des services hors de prix et à mon sens inutiles. Seuls les ténors de la littérature industrielle tel BHL n'ont pas cette hantise. Mis à part le fait qu'il ne faudrait pas être exigeant pour convoiter leurs oeuvres, les penseurs fétiches des bobos branchés ont le piédestal à la hauteur des attentes épaisses. Les références institutionnelles ne craignent qu’une chose : Que leur absence de talent jure par sa présence au point de ne plus être tabou.

Aussi, je vous le dis tout net. Libérez-vous de cette grossière angoisse. La libre expression avec le monde qui nous entoure n’est pas compatible avec toute forme de revendication liée à l’égo. S’il en est pour vous subtiliser vos créations, cela n’enlève rien à vos pensées. Elles restent imprégnées de votre essence, de votre sensibilité, de votre style propre. Or, si vous avez du talent, vous êtes unique. Chaque expression, tournure, figure de style, témoigne de l' inimitable reflet de votre ADN méditatif, de votre présence singulière. Aucun esprit mal intentionné ne saurait prendre un de vos traits d'esprit sans être la proie facile du grand Apollon, dieu protecteur des arts, musagète et inventeur de la lyre à sept cordes. Même un homme habile ne saurait tirer profit de pareil larcin sans risquer le ridicule parmi l’élite des plus modestes. Je ne ferai pas appel à la conscience des natures avides de gloire grâce à l’usage de toutes les dissimulations ; ils n’ont point d’âme.

Je vous encourage donc à être aussi inimitable que possible, à pousser votre talent au delà des plaines infertiles où l’homme cultive un orgueil  malséant sous les aspects surfaits d’une âme mal employée.

Et n’oubliez pas que vos œuvres sont à vous seuls. Rien ni personne ne possède la magie de pouvoir les faire évoluer extra muros, coupées de ce tout qui les identifient à l’âme mère. Faites les vivre. Ne les gardez pas cachées, livrez les à ce monde inculte. La pureté ne craint pas la souillure des esprits retors. Et puis, par dessus tout, réalisez que vivre c’est aimer. Que ferez-vous de ces élans du coeur aux fins dernières, lorsque vous ne serez que poussière. Vos plagieurs finiront poussière eux aussi. Que restera-t-il de leurs âmes fabulatrices, riches de toutes les impostures. Ad patres, point de bagages. Et au diable si la postérité ne vous rend pas justice. La justice n’existe pas. Mais en revanche, vous aurez aimé au delà du possible, et le monde des hommes ne vous aura pas empêché, ne vous aura pas dissuadé, n'aura pas eu raison de votre détermination, car vous êtes libre.  Libre de défier la société des hommes qui vous relègue à de moins nobles destinations, société qui se flatte de prospérer sur les êtres timorés, forte de cette emprise sur vous.

11:58 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (1) | |

31/05/2012

Positif ou négatif, l'homme est pesé par l'homme

Savez-vous que l’évolution comportementale et morale de l’homme nous permet de mieux évaluer la valeur pure de la personne humaine à l’aide d’un critère pouvant servir à son perfectionnement en fonction de son positionnement.

En effet, ne vous a-t-on jamais dit que vous étiez soit positif, soit négatif. Le bien, le mal, quoi de plus actuel? Dans le cas présent, je me positionne en fonction du second critère, car je ne me sens pas à proprement parler positif. Il faut dire que pour être positif, il convient d’être l’expression plus que parfaite de l’épanouissement incarné, au point de trouver bonne et de la bien manger, une soupe à la grimace que l'on nous sert comme un met désiré.

La vue du monde doit rayonner à travers le prisme réfléchissant de votre faculté à tout positiver, tel le Christ en croix, parée de ses plus simples effets.

Vous serez alors aimé comme un dieu providentiel, un messager du paradis perdu venu distiller dans les âmes tendres, un doux venin qui réchauffe les cœurs bercés d’illusions, dos aux réalités.

Or, ce sont bien de ces réalités dont il est question. Ces réalités  que fuit le papillon. L’homme positif est le miroir qui réfléchit vos faiblesses sous l’angle le plus favorable. Moi, je suis le négatif qui jaillit de vos esprits refoulés . 

17:53 Publié dans philosophie | Lien permanent | Commentaires (1) | |

30/05/2012

Des héros qui exécutent des milliers de femmes et d'enfants

 

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Article de Jimi.B

Les films catastrophe à grand spectacle (et à gros budget) connaissent toujours un grand succès. Il y a quelques années, Le Titanic de Cameron produit par la 20th Century Fox et Paramount Pictures a battu tous les records d’entrée de l’histoire du cinéma (plus de 20 millions de spectateurs en France !). Plus récemment (juin-juillet 2006), le Poséidon de Wolfgang Petersen a rassemblé plus de 600.000 français dans les salles en quelques semaines.
Le sujet passionne. Mais parmi ces millions de spectateurs passionnés, combien sont-ils à avoir entendu parler de la plus grande catastrophe maritime de tous les temps, celle du « Wilhelm Gustloff », le « Titanic de la Baltique » ? Pourtant, coulé en janvier 1945 par un sous-marin russe, le paquebot allemand emporta par le fond quelque 9 343 victimes, civiles pour la plupart, méconnues et oubliées par l’histoire telle qu’elle a été écrite ensuite.
En France, pas un ouvrage n’a paru sur le sujet à l’exception de « En Crabe », de Günter Grass. Pendant plus de 50 ans, les allemands de l’Ouest, culpabilisés, et ceux de l’Est réduits au silence, ont enfoui pudiquement le souvenir de ce « bombardement sous-maritime » sans jamais oser l’évoquer autrement que dans la clandestinité de cérémonies qui se sont tenues discrètement à chaque date anniversaire.
Fleuron de la flotte allemande de l’époque, le « Wilhelm Gustloff » n’était pas conçu comme le Titanic puisqu’il fût construit « à la gloire des travailleurs » et fût le premier navire sans distinction de classes. Transformé en navire-hôpital à partir de 1939, il sert également de caserne flottante à partir de 1940.
En janvier 1945, dans le port polonais de Gdynia, 60.000 réfugiés allemands s’agglutinent sur les quais pour fuir l’avancée des régiments russes. Plus de 10.000 personnes seront autorisées à monter à bord alors que le manuel du navire n’en autorisait que 1.500…
La suite ressemble fort au Titanic, une température extérieure de –20°, un vent de force 7 soulevant d’énormes vagues, des canots de sauvetage en nombre limité…
Extrait de Wikipédia :
Le Wilhelm Gustloff reçoit un message d'une formation de dragueurs en approche lui demandant de naviguer avec les feux de position allumés pour éviter tout risque de collision entre les navires, ce que le capitaine Petersen exécute immédiatement. Mais un quatrième sous-marin se trouvait alors en patrouille à proximité, le long de la côte basse de Poméranie orientale : le S13. Alexandre Marinesko, le capitaine du sous-marin, fait armer 4 torpilles, dénommées « pour la mère-patrie », « pour Staline », « pour le peuple soviétique » et « pour Léningrad », qui touchent le paquebot plongé dans le noir qui coule en moins d'une heure. Pendant ce laps de temps, une grande panique règne à bord du navire bondé, où les canots de sauvetage sont en sous-nombre et assaillis. L'un des rescapés, le mécanicien Johann Smrczek fait le récit des événements. Ayant rejoint le pont supérieur aménagé pour les blessés du front oriental, il y a « pris conscience du drame qui se déroulait en bas. À travers les vitres blindées, je ne pouvais les entendre crier. Mais les gens étaient serrés comme des sardines et le pont inférieur était déjà à moitié couvert d'eau. Et j'ai vu des éclairs, des coups de feu. Les officiers tuaient leur propre famille. »
Seuls 996 rescapés sont secourus par des navires accourus à la rescousse, laissant derrière eux plusieurs milliers de victimes dont plus de 4000 enfants et adolescents.
"Ces jeunes victimes ont élus foyer dans mon coeur. Je leur offre tout mon amour en sépulture."

D'autres navires de transport subiront le même sort dans la fuite de la Prusse-Orientale :

- Le Général Von Steuben coulé le 10 février 1945 par le même Alexandre Marinesko (et dans la même mission) et qui fit près de 3 000 victimes, réfugiés et blessés essentiellement,

- Le Goya, coulé le 16 avril 1945. On avance le chiffre de 15 000 victimes cumulées pour les naufrages du Wilhelm Gustloff et du Goya.

Le torpillage du Wilhelm Gustloff

Alexandre Marinesko, l'exécuteur : Sa recommandation au titre de Héros de l'Union soviétique fut rejetée par le NKVD parce qu'il avait eu une liaison avec une ressortissante étrangère. Ce n'est qu'en 1990, à la veille du quarante-cinquième anniversaire de la victoire, que cette distinction lui a été attribuée à titre posthume.

Un héros rouge sang, tâché à jamais du sang des innocents désarmés, enfants, adolescents, femmes, vieillards, soldats blessés au front. Qui osera lui contester son titre de héros ? Il rejoint au panthéon des "Héros" funestes, Arthur Travers Harris, à l'origine du concept de "bombardement moral" et des campagnes de bombardements stratégiques massifs.

Arthur_Travers_Harris

Malgré les lourdes destructions de Caen sous les bombardements alliés, en particulier les avions Lancaster et Halifax du général Harris, ce dernier fut fait Citoyen d'Honneur de cette ville après la guerre. Une voie fut même nommée en son honneur, vers 2007, dans la zone Nord de l'agglomération sur laquelle il avait fait larguer 2 500 tonnes de bombes le 7 juillet 1944. Moi qui suis caennais, j'en suis particulièrement affecté !!

Aura-t-on l'impudeur de nous dire que cet hommage ne fait pas ombrage aux victimes ?? Honte à cette humanité qui honore les crimes en odeur de sainteté !! Comment ne pas s'indigner de l'application de tous à taire le martyr de tout innocent, dés lors qu'il ne compte pas au passif du vaincu, dés lors que le vainqueur en est le funeste auteur.

Arthur Travers Harris / Dresde :

Le premier maire communiste de Dresde, après la guerre, Walter Weidauer, considérait en 1946 les attaques comme évitables bien qu'ayant été provoquées par les « fascistes allemands ». Cependant trois ans plus tard, il considérait les puissances occidentales comme seules responsables du bombardement « criminel » de Dresde qui ne répondait à aucune nécessité militaire. Une hypothèse (défendue entre autres par l'Allemagne de l'Est à partir de 1949) était que les Alliés occidentaux avaient voulu laisser à l'Union soviétique une zone d'occupation détruite.

Extrait de Wikipédia :

À la fin de la guerre, l’Allemagne est un pays affaibli. Les bombardements et les incendies ont détruit les grandes villes et plusieurs régions industrielles comme la Ruhr (Ruhrgebiet). Le 30 mai 1942, les Alliés effectuent leur premier raid sur la ville de Cologne. Des raids destructeurs, dont le but est de briser le moral et le potentiel industriel de l’ennemi par des bombardements stratégiques massifs, et qui laissent Cologne dans un état de ruine totale. Seule la cathédrale reste debout. À l’arrivée des troupes américaines à Cologne, la ville ne compte plus que 40 000 « habitants », contre 750 000 en 1939. La ville portuaire de Hambourg connaît un sort encore pire lors de l’opération Gomorrhe en juillet 1943. Lors des bombardements de Dresde, 650 000 bombes incendiaires tombent sur la ville, provoquant entre 300 000 et 450 000 morts dont seules 250 000 ont pu être identifiés. Un tiers de la ville est détruit du 13 au 15 février 1945.

13:18 Publié dans guerre, histoire | Lien permanent | Commentaires (1) | |

29/05/2012

Je suis un esprit reclus dans un espace sans fin

Ma piété filiale s’est éteinte à l'aube d'une longue éclipse. Les  statues sont restées de marbre et n’ont pas répondu à mes attentes. Je n’y reviens plus. Je préfère aux simulacres de l'amour facile, une mort naturelle qui ne tue point.

L’amitié ? Son culte a rendu l'âme sur le piètre autel qu'on lui consacre. Je n’ai rencontré que des succédanés qui m’ont forcé à l’ennui. Il faut dire que l’amitié est pour moi une bête sacrée. Je la connais, je la pratique en songe, et la garde au secret d’un ressenti qui ne s’en laisse pas montrer.  Les dieux me préservent des humanités évangéliques et décomplexées dont la passion malade surestime et dépouille le langage du cœur pour satisfaire l’avènement d’un nouveau code de l’âme. De ce que je suis, je ne lâche plus rien. Mon sanctuaire ne saurait trouver l’harmonie dans l’universelle incurie de cet être meilleur qui sévit partout. Vivre et penser avec son temps, c’est prendre pour argent comptant un modèle triomphant qui vit libre dans sa cage dorée interdite aux mauvais sujets. Qu’importe à l’homme, pourvu que l’âme aux enfers travaille à sa propre perte, dans l’infertile évolution qui plaît à Dieu, purgatoire où l'excellence affine son égo subtil.

Je suis d’un autre temps.  Un temps où les hommes cultivaient l’austère d’une vie sincère. Je suis un esprit reclus dans un espace sans fin où les âmes étanchent leur soif.

16:50 Publié dans philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | |