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04/03/2012

L'homme moderne, une belle affiche

L’homme  moderne cultive le sens du déni. Son esprit est exsangue, les mots sont vides et les attitudes copiées. Au nom d’un jugement sommaire, les dieux étaient morts, consumés dans le gigantesque brasier de ses origines refoulées,  pour satisfaire le luxe tape à l’œil de l’homme sans parole, grisé par ses propres mots, exercé à paraître ce qu’il n’a pas la vertu d’être, privé de courage et avare de sacrifices. Ressuscité dans l’aube grise de son âme damnée, son esprit coule de source à l’arrivée d’un cheminement dont il n’a pas la moindre idée, guidé par l’atavisme de ses précurseurs  travestis.

Au cœur de cette vaste comédie, l’âme dormait d’un sommeil profond. Solitude éternelle dans le monde exilé de l’amour vrai.

03/03/2012

Chrétien devant l'éternel, citoyen sous la loi de Dieu

Il se croyait dans les petits papiers de Dieu. Il le disait avec une sainte et timide expression de communiant fervent, avec un air de satisfaction gêné, contrarié par la transcendante supériorité empesée de ses vertus autoproclamées. Son ouverture d'esprit se prêtait à toutes les compromissions, flétrissures et faiblesses, pourvu qu'elles soient de nature à satisfaire une tolérance exorcisante. Sa vocation à excuser l'homme en dépit de ses travers et en toutes circonstances conférait à cette élégance complice, l'illusoire vertu d'une compassion pour le moins fanatique. Tout avait le goût et l'esprit d'une charité déraisonnable et endiablée destinée à nous faire accroire en l'existence d'une humanité plus humaine que jamais. Le pieu dans ton coeur si tu n'y croyais. En réalité, rien n'était plus tyrannique qu'un sérieux austère où les principes érigés en morale contraignaient la vie à se réguler en un système de pensée pour soi-même oppressif, pour le bien-être subversif, et pour tout un chacun, en une abnégation mortifiante et fatale.

11:35 Publié dans religion | Lien permanent | Commentaires (0) | |

02/03/2012

Que Dieu me pardonne, je n'irai pas voir "Intouchables"

Que Dieu me pardonne, dussé-je brûler aux enfers, je n’irai pas voir « Intouchables ».

« Intouchables » est un film réellement intouchable. Tout le monde s’y retrouve comme à l’église, et sur fond de compassion et de solidarité, on déroule les grands classiques bien-pensants et trés tendances d’une conception fraternelle, idéaliste, humaniste et sans clivages, à l’appui d’un scénario basé sur un drame humain auquel personne n'est indifférent bien-sûr. Faut-il le voir pour en parler ? A quoi bon, excusez du peu, mais je devine assez que l’on n’en peut dire que du bien. Par ailleurs, je me sens déjà contraint et anxieux à l’idée d’être inqualifiablement insensible au partage de ce pain béni. Certes, l’émotion est probablement au rendez-vous, émotion prise à témoin dans le meilleur des mondes, et où « le prolo de banlieue finit par réussir socialement comme chef d’entreprise »(article en lien), passez le message. "Même que", à la fin du film, « les réalisateurs Eric Toledano et Olivier Nakache ont sorti de leur chapeau des photos attestant du fait qu’il s’agit bien d’une histoire vraie »!! 

Pour ma part, car je me suis quand même renseigné un petit peu, « un film sans crise et sans conflits sociaux » (article en lien) où l’aristocrate engage un assisté qui finit par lui amener des prostituées et avec lequel il fume des joints, encore trop peu pour moi. Un film dont il ressort « l’intérêt de l’association entre la vieille France paralysée sur ses privilèges et la force vitale de la jeunesse issue de l’immigration » - « Le Monde »..Ce qui a amené Jean-Marie Le Pen à dire : « La France, c’est l’infirme qui se trouve dans le fauteuil et donc il va falloir tabler sur l’aide que vont nous apporter les jeunes des banlieues et l’immigration en général. Je ne souscris pas du tout à cette manière de voir. Je crois que c’est un film, c’est un roman, il faut le prendre comme tel et pas du tout comme un exemple futur. Ce serait dramatique si la France était dans l’état de ce malheureux handicapé. »

 

D’ailleurs, ça n’est pas une première de la part du cinéma français d’organiser des rencontres entre bourgeois et prolos : On a pu voir les « Femmes du 6eme étage » de Philippe Le Gay ou « Mon pire cauchemar » d’Anne Fontaine, qui met aux prises une galeriste de Saint-Germain-des Prés avec un beauf. (observation tirée de l’article en lien)

/La Fontaine n'aurait pas fait mieux/

Ceci dit, 19 millions de spectateurs seraient allés voir ce film !! Et on va nous organiser une croisade contre le téléchargement !! Le biseness se porte pourtant bien. Intouchable : Le film a déjà rapporté 800 000 euros a une association d'aide aux personnes handicapées.

Pour un rapport de....

01/03/2012

Parcours initiatique du myste

Le myste vivait dans l’oubli de cet imposteur dont il était l’image, à l’image du monde surfait qui faisait de lui un être imparfait. L’oubli de Léthè qui l’entraînait en sa source, par le plus court chemin qu’emprunte le temps. Il acceptait le fouet du destin comme un fruit d’harmonie, comme un tremplin sacré, libre de s’attacher à la maxime delphique de Phémonoé « Connais-toi toi-même », qui s’imposait pieusement à lui comme une femme fatale, un peu fruit vert. Cet isolement, qui n’était point nouveau, révélait sa dissemblance enflammée avec ses semblables, pour l’entériner désormais. Par son recul, il allait chercher tout ce qui se lovait en retrait. Il mettrait un point d’honneur à en être l’artisan, le maître-ouvrier. Grâce aux moissons formatrices d’une expérience future, le ressac de ses déboires attiserait l’étincelle d’Hephaestos en Dionysos Hermès qui guide et révèle à l’esprit ce qui de beau s’oppose à son principe contraire, l’inharmonieuse discordance. Alors, l’amour d’Eros, émanation d’Aphrodite, féconderait ce feu éthéré et embraserait Psyché, l’âme virtuelle qui éclaire l’esprit de son émotive candeur et se révèle à sa raison d’être. Pourtant, ce qui de divin le pénétrait devait encore sommeiller sous le ciel d’un monde sans étoiles. Monde dont il subissait encore la volonté prétendument plus réelle que l’infinité religieuse. Au détour de ce mirage, son âme devait attendre la maturité d’un esprit naissant qui, à peine sorti de sa gestation, n’avait pas encore l’aptitude à réaliser ce qui en son tréfonds s’édifiait contre toute attente. Où était le feu d’Hephaestos, manifestation de Zeus ? Où était l’eau lustrale, l’amour et le réceptacle du feu en Aphrodite, manifestation d’Héra ? Où était le collier et la robe d’Harmonie , fille d’Arès, dieu des arrêts du destin, qui permit aux abysses profonds d’une vague d’amour, la mise en présence dans l’éclaircie d’une manifestation positive écumante ? Où était Athéna, messagère de l’intelligence de Zeus, dépositaire de la sagesse suprême de Métis, modératrice et guide divin sans laquelle l’équilibre et la beauté n’eurent pas eu pour devenir l’homme qui se respecte. En effet, sans cette déesse de l’initiation, l’être restait en gestation. Aussi, prédisposé à la recevoir, le myste invoquait cette belle inconnue, l’inviolable sagesse de cette intelligence virginale qui ne se manifestait que chez l’être le mieux disposé à l’accueillir. Grâce à ce qui de primordial en son émanation était propice à l’acuité de la réflexion, le myste ouvrait grand le champ libre à son génie personnel, prétendant de l’âme plus belle, dévoué à la pensée et amant de la psyché. Alors, l’âme s’édifie, sinon elle ne fait que préexister dans les langes d’une émotion mort-née.  Cet art d’aimer devait néanmoins réaliser sa genèse encore anarchique et prisonnière de l’intellectuelle matière à penser, avec pour dessein de s’en extraire grâce aux attributs les plus raffinés. Une intelligence en substance, isolée d’une nature aux extraits intacts et purs, dont la quintessence fonde l’esprit qui élucide et trouve en son discret modèle, une conjugaison qui révèle et guide. Mais le gourou de l’âme se débattait désespérément contre Apaté qui révélait l’aspect de ce qu’elle n’était. Avant longtemps, il ne lui serait possible de la tenir en respect. Le myste avait déjà perdu le temps qui lui manquerait plus tard, et si il était déjà en marche, il n’était pas encore en route. Pas encore et loin de cette aube future lorsque l’existence s’offrirait derechef l’occasion de le tourmenter. La longue traversée du désert en solitaire s’imposait à son devenir, apprentissage de l’esprit nécessaire à son détachement dans l’âme du monde.

29/02/2012

La postérité, mort annoncée

Si la mort est un point final, alors qu’il me soit donné de dormir pour l’éternité dans l’oubli le plus entier. Mais loin de moi l’idée macabre de passer à la postérité. Mon esprit a  payé cher tribut à la vie. Assez cher pour dénier aux vivants le droit de m’accorder une once de crédit.

Sur ce point je partirai confiant , cautionné par le petit monde affable au regard assouvi qui me sert de purgatoire.

22:04 Publié dans voeux pieux | Lien permanent | Commentaires (0) | |

Fille de l'aube et du vent du nord

Fille de l'aube et du vent du nord, elle préside à toute vie, temple éternel en mon être mortel, je m'en suis épris. Le soleil clément a préservé son coeur des noires ténèbres, la pulpe de ses lèvres parfume le fruit de son excellence, du foyer de ses yeux jaillit la claire intelligence, miraculeuse embellie dans le naufrage des âmes funèbres. Sa membrure souple et ferme a le geste solennel, à l'image de son rayonnement, sa chevelure étincelle, quand le nectar de ses joues pleines exauce ses voeux charnels. Les muses ont fait d'elle la volupté pure et l'ingénuité, son charme diffuse un charisme qui relève de la foi, et sûre de son emprise sur moi, je ravis mes yeux de son habit sacré. Son âme d'aventure, étoile suprême, brille de tous les feux, puisse l'éternité ne pas attenter à ce don des dieux.

Passé l'Euphrate...

Passé l'Euphrate, Achille a triomphé.

Au delà du Tigre, Ulysse a surpassé.

En Patrocle, Julien s'est incarné.

Au pied de son âme, la mort prosternée,

ôte son manteau noir et livre son secret,

devant le trône et sa postérité,

où Télémaque ajoute à ses lauriers.

 

28/02/2012

Divine statue

Le plus clair du temps, il relisait l'impression qu'elle lui laissait et dont il percevait le sens par la voie de l'intuition. L'amour ne gouvernait pas les raisons de son attention particulière à lui trouver toute beauté, car cette intuition commandait au coeur de ne point faire entendre sa douce clameur. La souffrance ne montrait pas son aiguillon, et le mystère entier, loin de lui servir attraits, donnait matière à de plus sages pensées. En elle, survivait un antique bocage où Daphné trouvait à se distraire sans qu'elle s'en doutait. La plénitude s'invitait en elle, et grâce à elle, la beauté retrouvait l'éclat sauvage d'une noblesse antique, naturelle et divine. A travers l'auguste majesté dont elle n'étalait point la pompe, se glissait l'expression séduisante d'une retraite paisible où la nudité ajoutait à la profondeur de ses abysses sans fond. Son pouvoir attractif et envoûtant avait de quoi ravir les dieux qui s'invitaient à la discrétion de son inspiration exaltée, et faisaient banquet en son sanctuaire dans un délire mystique.

Inaccessible à l'homme altéré, elle était de marbre.